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L ' I N N É E T L ' A C Q U I S
UNE ABSENCE TOTALE DE FONDEMENT STATISTIQUE
Dans le cadre de la lutte contre la rage, le Code
Rural, en cas de morsure (ou de griffure) d’une
personne par un chien, prévoit un cycle de
surveillance obligatoire réalisé par un
vétérinaire sanitaire.
Une étude conduite (période d’octobre 2006 à
septembre 2007) de l’ensemble des 10.825 cas
de morsures recensés par les anciennes
Directions Départementales des Services
vétérinaires démontre que les chiens dits «
dangereux » sont à l’origine de 7,4 % des cas
de morsures alors qu’ils représentent 8,4 % de la population canine. Rapportés à leur cheptel, ils
sont sous-représentés dans les cas de morsures et mordraient donc statistiquement moins
que les autres races de chiens.
« Aucun critère scientifique n’a été identifié selon
lequel un chien pourrait être considéré comme
dangereux en fonction de ses caractéristiques
raciales ou physiques. »
Fédération des Vétérinaires d’Europe – 2000 – « FVE
position on dangerous dogs »
II) UN DISPOSITIF SCIENTIFIQUEMENT
INCOHERENT ET DISCUTABLE
Le principe de la catégorisation prévu
par la loi de 1999 et la répartition faite
entre les catégories présentent de très
nombreuses incohérences et fantaisies
cynotechniques.
La 1ère catégorie regroupe les chiens
dits « d’attaque » et la 2ème les
chiens dits « de garde et de défense
». Aucune disposition quelle qu’elle
soit n’explique la différence entre ces
deux catégories ;
« Les deux catégories seraient censées distinguer les
chiens « d'attaque » des chiens « de garde et de
défense ». Tous les spécialistes canins et même tous
ceux qui connaissent un tant soit peu le monde animal
se demandent toujours quel est le brillant esprit qui a
inventé une telle distinction. Ils se demandent aussi où
il a pu trouver des chiens d'attaque qui ne soient pas
de bons chiens de garde ou de défense, ou, à
l'inverse, des chiens de garde et de défense qui
n'attaquent pas !»
Sénateur Dominique BRAYE - 1998
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