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L ' I N N É E T L ' A C Q U I S
De la même manière qu’il n’existe aucune justification scientifique à pouvoir prétendre que
l’apparence d’un être humain caractérise son comportement, il n’y a actuellement aucun fondement
scientifique permettant de présupposer des caractéristiques comportementales d’un chien en
fonction de son anatomie ou de conclure qu’un ensemble d’individus aura des comportements
particuliers communs sous prétexte que ces individus présentent des caractéristiques
morphologiques communes*.
*Pour plus de détails, Philippe BOCION,
docteur vétérinaire comportementaliste
III) UN DISPOSITIF PARTISAN
Le choix des races et/ou types ciblées par la loi de 1999 ne
peut qu’interpeller, ne serait-ce qu’à l’aune des chiffres et des
faits :
Sur les 15 années précédant la publication de la loi (1984
– 1999), AUCUN chien de race ou de type american
staffordshire terrier n’a été impliqué dans des cas de
morsures mortelles : ces chiens sont pourtant ciblés par
la loi ;
Sur la même période précédant la publication de la loi,
des chiens de race ou de type berger allemand ont été
impliqués dans 14 des 19 cas de morsures mortelles (soit
3/4 des cas) : ces chiens ne sont pourtant pas ciblés par
la loi ;
Le tosa est une race de chien totalement confidentielle (8 naissances sur plus de 148.000
naissances en 1999) n’ayant été citée dans AUCUN fait divers de morsures, mortelles ou non,
ni dans les quinze années précédant la publication de la loi ni depuis : ces chiens sont pourtant
ciblés par la loi ;
Boxer, Husky, Jagd terrier, Dogue allemand, Beauceron et Bull mastiff sont par exemple des
races ou types qui ont été impliqués dans des cas de morsures mortelles intervenus sur les 15
années précédant la publication de la loi : ces chiens ne sont pas ciblés par la loi.
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