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L ' I N N É   E T   L ' A C Q U I S



                                                   B) LA DÉCLARATION DES CAS DE
                                                   MORSURES
                                                   Depuis 1997, tout chien ayant mordu une personne ou un
                                                   animal  doit  être  soumis  à  une  surveillance  vétérinaire
                                                   matérialisée par trois visites vétérinaires dans un délai de
                                                   quinze  jours.  Cette  mesure  est  destinée  à  s’assurer  que

                                                   l’animal n’est pas atteint de la rage.
                                                   Selon la Direction des Services Vétérinaires au début des
                                                   années  2000,  on  compte  en  moyenne  annuellement
                                                   15.000  à  20.000  mises  sous  surveillance  de  chiens
                                                   mordeurs.

       Par  ailleurs,  depuis  2008,  tout  fait  de  morsure  d’une  personne  par  un  chien  doit  être  déclarée
       auprès  de  la  commune  de  résidence  du  propriétaire  et  le  chien  doit  subir  une  évaluation
       comportementale.

       Ces deux dispositifs sont cumulatifs.
       Or,  l’étude  conduite  par  l’ANSES  et  citée  plus  haut  a  dénombré  1.065  évaluations
       comportementales réalisées en 2014 à la suite d’un cas de morsures de chiens.

       Ces quelques chiffres démontrent :

         1. que les dispositions relatives à la surveillance sanitaire des chiens mordeurs ne sont que
            très  partiellement  appliquées:  20.000  mises  sous  surveillance  pour  environ  200.000  à
            500.000 morsures par an (soit au mieux 10 % de respect de la loi) ;
         2.  le taux de respect de l’obligation de déclaration des cas de morsures doit être du même ordre
            (aucune donnée consolidée au niveau national) ;
         3. l’obligation  d’évaluation  comportementale  d’un  chien  mordeur  n’est  quasiment  pas
            appliquée (dans le meilleur des cas 5 % de respect de la loi).

       C) L’ÉVALUATION COMPORTEMENTALE OBLIGATOIRE
       DES CHIENS CATÉGORISÉS

       A l’appui d’une demande de permis de détention d’un chien dit « dangereux », chaque propriétaire
       doit fournir le rapport d’évaluation comportementale de son chien, effectuée entre ses 8 mois et 12
       mois.

       En  2014,  3.028  évaluations  comportementales  ont  été  réalisées  dans  la  perspective  de  la
       délivrance  de  ce  permis  de  détention,  alors  que  l’on  dénombrait  en  2013  9.609  naissances
       d’american staffordshire terrier, de rottweiler et de tosa.
       En  2015,  3.033  évaluations  comportementales  ont  été  réalisées  dans  la  perspective  de  la
       délivrance  de  ce  permis  de  détention,  alors  que  l’on  dénombrait  en  2014  10.918  naissances
       d’american staffordshire terrier, de rottweiler et de tosa.

       A  l’aune  de  ces  chiffres,  on  peut  considérer  à  gros  trait  (ne  sont  en  effet  pas  dénombrées  ni
       dénombrables le nombre de naissances de chiens de 1ère catégorie ni de rottweilers non inscrits
       au LOF) qu’à peine 25 % des évaluations comportementales qui devraient être réalisées pour
       la détention d’un chien dit « dangereux » le sont.






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