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Vers les hauts chemins
Nous avons quitté Béziers au petit matin dans un étrange
silence, le vent était tombé mais l’air reste froid, sec, plein
d’odeurs de bois mouillé,
Les bêtes sont très fatiguées. Le cortège se remis en marche,
plus personnes ne chante pour se donner du courage.
On entend seulement le craquement des essieux, le sabot des
mules.
Une dizaine de pèlerins nous avaient quitté, certains trop
malade pour continuer le grand voyage. D'autre attende que
nous passions pour intégrer nos rangs, tous portaient la croix.
Les plaines se fond de plus en plus rares, les collines
devenaient des petites montagnes. Entre Lodève et le
Gévaudan la route grimpent, sinueuse, rude.
Les pluies ont raviné les sentiers, à chaque détour on perd un
sac, un outil....
Malgré la perte de plusieurs mulets et pourtant les pèlerins
avançant.
Garcin marche en tête des charrettes, toujours le même, ne plie
pas.
Carole à ses côtés gardait Bertrand lui donnant la main.
Romain et Raymond coupaient du bois, réparent les haillons
des tentes et ferrèrent eux même deux sabots,
Enfin, Constance et les jumelles venaient en aides aux blessés RENA - Les Compagnons Forgerons
Un soir non loin de Saint-Flour un cri retentit !
On m’a volé ma couverture. Crie, une jeune fille.
Romain, le rattrape le chapardeur, le ramène au campement.
Au lieu de le punir Garcin lui apporte une assiette de bouillit.
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