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AU REVOIR CERNOBBIO






                     De retour à Cernobbio, après cette soirée milanaise, le plan

              prévu par Luigi n'allait pas se dérouler comme il le souhaitait, ni pour
              le charmant jeune homme d'ailleurs. Je n'avais qu'une seule envie,

              dormir, et seule.... Après quelques tentatives maladroites, Luigi resta
              sur sa faim, et chacun dans sa solitude rejoignit les bras de Morphée.


                     Au petit matin j'étais ravie du dénouement de cette soirée
              comme je l'avais souhaitée et j’en conclus que tout était rentré dans
              l'ordre. J'étais loin de m'imaginer la scène qui allait se dérouler sous

              mes yeux à ce moment là. Dès le réveil je fus harcelée par un Luigi
              totalement enragé et fou de jalousie. Le fait que le charmant jeune
              homme ne s'était intéressé qu'à moi, l'avait rendu furieux, alors qu'il

              n'y avait aucune réciprocité de ma part et je ne souhaitais qu'un
              apaisement. Il déversait sa colère sur moi, tel un enfant gâté qui n'a
              pu obtenir son jouet et j'en étais devenue la cause.


                     La situation vira rapidement au mélodrame, et atteint son
              paroxysme quand Antonietta « la mama », s'en mêla, de jeune fille

              choyée que j’étais, me voilà soudainement devenue le poison qui
              envenimait toute la famille ! Elle commença à me faire des reproches
              sur des sujets dont je ne soupçonnais même pas l'existence ! C'en

              était trop, je sortis de ma stupeur et décidai de quitter sur le champ
              cette maison où la famille m'avait pourtant si bien accueillie quelques
              mois auparavant. C'était l'hiver, il faisait froid, et je vis soudainement

              Luigi s'agenouiller dans l’abondante couche de neige, me suppliant de
              rester, il criait, pleurait, ainsi que « la Mama » Antonietta, la situation

              était digne d'un mélodrame à l’Italienne, mais je refusais
              catégoriquement de changer d'avis.






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