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SPECTACLES & HAUTE-COUTURE






                     Avec cette arrivée inespérée, dans le monde de la haute-couture,

              allait bientôt s'ajouter une autre bonne nouvelle qui allait m'apporter
              un certain confort. Cet ami Jean-Pierre qui m'avait hébergée au 72

              rue Blanche, durant quelques temps, organisait une soirée. Je n’étais
              plus sa « jeune fille au pair » et je m'y présentais avec joie, le fait
              d'avoir acquis un job chez un couturier me donnait à présent une

              certaine aisance parmi les invités qui appartenaient en grande
              majorité au milieu artistique.


                     C'est ainsi que je fis la connaissance de Gérald Valmer, présenté
              par Jean-Pierre. Gérald était un artiste, beau garçon, souriant, très

              agréable, pétillant de bonne humeur. Il reflétait une personnalité
              positive,  pleine de ressources, dynamique et intéressante, d’une
              grande générosité. De plus il venait de se faire engager dans le

              fameux spectacle situé rue de Marignan, à deux pas des Champs-
              Elysées « La Grande Eugène » où le tout Paris se bousculait pour y

              assister, c'était totalement d'actualité avec notamment la cultissime
              pièce de théâtre qui se jouait au Palais Royal, "La Cage aux Folles"
              interprétée par Michel Serrault et Jean Poiret. Ces deux évènements
              faisaient l’actualité parisienne. C'est ainsi que j'allais également

              rencontrer celui qui allait devenir le talentueux comédien, Jean-
              Claude Dreyfus, qui à l'époque, était la vedette de ce spectacle de "La

              Grande Eugène".


                     Avec Gérald, nous avions discuté toute la soirée et lorsqu'il
              apprit que je logeais à l'hôtel il me proposa de partager en colocation
              l'appartement qu'il venait de louer rue Roy. J'acceptais avec joie,

              d’autant plus que la situation géographique de cette nouvelle
              opportunité, proche de la rue de la Boétie, permettait de me rendre
              chez Louis Féraud à pieds en quelques minutes. Il en était de même

              pour Gérald qui terminait le spectacle très tard et rentrait la plupart
              du temps à pieds.




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