Page 126 - LES FLEURS DE MA MEMOIRE BIS
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J’étais hélas totalement démunie d'argent et Luigi le savait, alors
il menaça de me laisser partir sans la moindre pièce de monnaie,
malgré le froid. J’étais blessée mais fière, et je lui répondis peu
importe, je rentrerai en France en auto-stop, ce qui le rendit encore
plus enragé !!
Le charmant jeune homme avait assisté à cette incroyable scène,
et totalement choqué par le comportement de Luigi, me proposa de
rentrer à Milan avec lui et de m'héberger une nuit dans sa famille,
avant de rentrer à Paris. J'acceptais sa proposition, le cœur serré,
mais malgré tout sans jeter un regard d'adieu à Luigi et Antonietta.
Je pris le train pour Milan en compagnie du jeune homme, qui
m'hébergea chez sa sœur pour une nuit. Le lendemain il vint me
récupérer pour m'accompagner à la gare de Milan. Apaisée je pris un
billet de train pour Paris avec l'argent qu'il m'avait donné et je lui
envoyais une lettre de remerciements dés mon arrivée dans la
capitale française, avec promesse de lui rembourser ce billet, ne
serait-ce que pour sa gentillesse.
Je venais de quitter Cernobbio, n'imaginant pas une seconde que
j'y retournerai quelques décennies plus tard, à plusieurs reprises, aux
différentes manifestations d’Idéacomo, et également en limousine
avec chauffeur, pour raison professionnelle, je déjeunerai dans ce
sublime lieu historique, qu’est la Villa d’Este, en compagnie d’une
aristocrate célèbre, dont je deviendrai la collaboratrice.
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