Page 101 - LES FLEURS DE MA MEMOIRE ET SES JOURS INTRANQUILLES_Neat
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NOUVELLE VIE PARISIENNE






                     Depuis cette installation récente à Paris, je commençais timidement à
              découvrir la capitale, et après cette horrible mésaventure qu’il m’était arrivée,
              je tentais de passer à autre chose.

                      Le quartier du boulevard Malesherbes, proche de la Madeleine était un

              vrai régal, j'adorais me rendre aux Trois Quartiers, ce grand magasin remplacé
              par un centre commercial, puis par l’arrivée du grand suédois IKEA.

                     Paradoxalement, l'étude de Maître Couturier était tellement sinistre, que
              chaque matin, j’avais l’impression de pénétrer dans un funérarium. Quant aux

              clercs de notaire, leur vue me donnait la nausée, de vrais croquemorts, tant sur
              le plan vestimentaire que dans leur lugubre et condescendante attitude devant
              cette nouvelle recrue que j’étais. J'avais réellement envie de faire demi-tour !
              Mais, le fait d'avoir patienté et tout organisé avec l’objectif de m'installer à
              Paris, valait la peine de résister. Heureusement pour moi, la personne que
              j’allais remplacer et qui m'initiait à ce nouveau job, avant son départ en
              retraite, était bien différente de toute l’équipe, elle était sympathique et
              ouverte d'esprit. C'est elle qui allait donner goût et conseils à mon quotidien
              parisien.


                     Comme je souhaitais garder une certaine indépendance, j’avais loué une
              chambre de bonne, rue de Siam, à côté de la rue de la Pompe dans le 16ème
              arrondissement, quartier chic mais sans âme. Finalement cette chambre était la
              plupart du temps inoccupée puisque je passais la majeure partie de mes soirées
              ou week-end chez mes deux amis Larry et Stéphane, au studio de la rue de
              Sévigné, lorsqu'ils étaient à Paris et parfois même pendant leur absence
              professionnelle.


                     Je trouvais ce quartier du Marais tellement plus sympathique en rapport
              au seizième arrondissement où j’avais loué la chambre. Nous passions des
              soirées mémorables parfois avec d'autres amis et la majeure partie du temps
              dans une célèbre discothèque « le Club 7 », située entre le Palais Royal et
              l’Opéra. Ce club deviendra mondialement célèbre par la suite, pour être le lieu
              de fêtes incontournables du tout Paris artistique, bien avant que son
              propriétaire Fabrice Emaer, n'ouvre le fameux et mythique Palace.







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