Page 96 - LES FLEURS DE MA MEMOIRE ET SES JOURS INTRANQUILLES_Neat
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DIRECTION PARIS
J'avoue que ce week-end passé à Paris m'avait totalement envoutée, non
par la visite de la ville que je n'avais pas eu le temps de découvrir, sachant que
l'occasion se présenterait ultérieurement, mais par le style de vie de mes amis
qui me correspondait tout à fait. Je rentrais donc dans le Nord, avec la ferme
intention de m'installer à Paris.
Je consacrais ma tâche professionnelle, à quelques économies pour mes
projets parisiens. De temps en temps je regardais les petites annonces, avec
l'espoir de trouver un job dans la capitale, plutôt que de m'y précipiter à
l'aveuglette, pour ne pas reproduire mon expérience cannoise qui n’avait servi
qu’à dilapider en peu de temps, toutes mes économies.
C’est ainsi que j'eus la chance de trouver une annonce d'offre d'emploi sur
Paris dans un quotidien roubaisien. Je m'empressais donc d'adresser ma
candidature, un peu sceptique, quant à l'espoir d'une réponse positive. A ma
grande surprise elle le fut. Je quittais donc Roubaix en Janvier 1972, pour la
capitale en auto-stop, afin de rencontrer ce nouvel employeur. L'entretien eut
lieu de façon concluante et immédiate. Ce poste fut pour moi une véritable
opportunité de m'installer enfin à Paris.
Mes amis étaient absents pour raison professionnelle, et difficilement
joignables, sans portable à l'époque. Je décidais donc de m'installer
provisoirement à l'hôtel, en attendant leur retour pour annoncer la bonne
nouvelle. Je m'étais très bien organisée dans cette petite chambre d'hôtel que
j'occupais provisoirement. C’était une adresse qui m'avait été recommandée, et
en l'absence de mes amis je consacrais mes soirées à la lecture, plutôt que de
m’aventurer dans un Paris inconnu.
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