Page 134 - LES FLEURS DE MA MEMOIRE ET SES JOURS INTRANQUILLES_Neat
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LE PÉTARD





                            J’étais réellement enchantée de ce nouveau job chez Louis
              Féraud avec cette vue sur l'Elysée, et ce logement dans les beaux quartiers
              situé à dix minutes de marche à pieds de mon nouvel emploi. A cela il faut
              ajouter les soirées et week-end à l’Alcazar, Le Casino de Paris, La Grande
              Eugène, en discothèques, ou encore les restaurants en belle compagnie, et
              j'en passe ... La vie était belle et faisait désormais partie de mon quotidien.

                     Avec nos voisins jamaïcains et leurs recours récurrents à la marijuana
              il était difficile de tenter d’y échapper, même si j'observais une certaine
              rigueur en ce domaine.

                     J'aurais pu évidemment m'en tenir là, mais sans raison justifiable, il
              fallut me distinguer, dans le studio où je dessinais, à l'heure où tout le staff
              était sorti déjeuner, en voulant tenter cette expérience. Alors quelle aubaine,
              de profiter du studio pour moi seule, avec en prime la vue sur la cour et
              l’entrée du Palais de l'Elysée et son va et vient de personnalités politiques !
              La situation était tellement agréable que je me mis à fumer un pétard en
              guise de déjeuner ! En début d'après-midi, quand tout le staff fut de retour,
              leur stupéfaction était à son paroxysme, tous me jetaient un regard douteux
              et accusateur, reniflant d'un air suspect ces senteurs étranges qui émanaient
              du studio ! J'avais franchement fait preuve d’une certaine maladresse et
              d’une totale inconscience, sans même y réfléchir au préalable, je venais
              d’enfumer tout le studio de ces effluves de marijuana !

                     Suspectée, j'évinçais les conséquences successives dues au "pétard"  en
              me faisant toute petite et prenant un air totalement absorbé par mes
              créations artistiques ! Ce fut sincèrement une honte pour moi, plus jamais
              on ne m'y reprendrait !

                     Quelques temps après j'appris que mon employeur avait pour habitude
              de s'adonner régulièrement à ce genre de plaisir, mais en privé !


                     Je finis donc par déculpabiliser….








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