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26 | CHAPITRE 1 : L'Autorité parentale
— Surprenant, n’est-ce pas ? répond Judith, c’est en réalité notre
obligation en tant que parent de prodiguer de la discipline à nos
enfants. C’est même un bienfait que l’on prodigue à l’enfant,
nécessaire au bon développement de sa personne. Bref, priver un
enfant de discipline et de limites revient à le priver d’un outil
essentiel pour son équilibre, sa force de persévérance, sa faculté
de maîtrise et d’exploitation de ses potentiels…
LA SÉCURISATION — Vous voulez dire que si on est
ferme avec nos enfants, on ne le fait
pas pour nous, mais pour eux ?
— Tout à fait ! répond Judith, d’abord psychologiquement, la
discipline prodigue à l’enfant un sentiment de sécurisation.
Sans discipline, les enfants sont perdus, sans repères et sujets aux
angoisses.
— Mes enfants ne sont pas du tout disciplinés mais je vous assure
qu’ils ne sont pas angoissés… répondis-je du tac au tac.
Judith me dit alors :
— Patience, je vais essayer de vous expliquer cela plus en
profondeur.
De façon universelle, il existe chez tous les enfants des peurs
fondamentales qui sont liées au statut limité de l’enfant par
rapport à l’adulte. En effet, tout petits, ils ne savent ni marcher, ni
parler et les adultes leur paraissent immenses, ils ne comprennent
pas tout ce qui se passe autour d’eux etc. De par leur propre état,
ils se sentent diminués et pour eux le monde entier est un monde
effrayant, bouillonnant, sur lequel ils n’ont que peu de maîtrise !
Pour faire face à toutes ces limitations, Hachem a doté les enfants
de deux dispositions intrinsèques saines :
