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Les enjeux de la discipline à court et moyen terme | 27
D’une part, ils se focalisent naturellement sur ce qu’ils savent
déjà faire plutôt que sur ce qu’ils ne savent pas encore faire et
d’autre part, les enfants petits n’ont pas le réflexe de se comparer
aux autres ! Ces deux facultés innées sont d’ailleurs un petit clin
d’œil à nous adultes, pour comprendre qu’il s’agit là de vecteurs
significatifs de la progression…
Mais l’élément clé qui neutralise totalement ces peurs
fondamentales de l’enfant, c’est la perception ressentie qu’il a
des parents « forts » qui l’aiment et qui sont là pour le protéger.
Il va automatiquement développer un sentiment de sécurité et
une admiration naturelle vis-à-vis d’eux, car tous les enfants
(dans le premier âge) ont besoin de s’identifier à leurs parents2
et ont tendance à les idéaliser comme la source suprême
d’intelligence.
LE PALLIATIF — Oh ! Croyez-moi que ce sentiment
DES PEURS s’estompe lors de la crise
FONDAMENTALES d’adolescence ! Il faut en profiter
lorsqu’ils sont encore petits ! dit
Rebecca.
— Oui, c’est vrai que ce sentiment est à son paroxysme, lorsque
les enfants sont petits. Et tant mieux, car pendant cette période-
là, l’admiration naturelle qu’ils ont pour leurs parents apaise
complètement leurs peurs fondamentales et existentielles.
2. Ce processus d’identification ne peut se réaliser que lorsque l’enfant admire son parent,
et pour cela, ce dernier doit représenter à ses yeux une autorité stable et bienveillante.
Avec le développement de la « mode éducative du copain-copain » entre parents et
enfants, s’est également estompée considérablement cette admiration naturelle.
L’érosion de l’autorité détenue par les parents, a pour effet de laisser les enfants à la
dérive, en les privant d’une direction appropriée. « Aussi cherchent-ils leurs modèles
ailleurs, comme au Népal ou au Tibet, ou dans les milieux marginaux. » (Voir livre « Être
un Juif, comment ? » de Shimon Hurwitz, p88).