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L ’ ANTIQUITE








                                                                        Dans ce cas de figure, on peut cons-
                                                                 tater des similitudes avec les affrontements

                                                                 de  la  Seconde  Guerre  Punique  où  des

                                                                 consuls, remplacés chaque année, décident

                                                                 d ’ affronter Hannibal de  face  subissant  de
                                                                 terribles  désastres  comme  à  Cannes,  en

                                                                 216 av. J-C, mais également des personna-

                                                                 lités comme Scipion l’ A fricain ou le dicta-

                                                                 teur Fabius refusant le combat direct contre
         Les victoires de Rome lors de la quatrième
                                                                 Hannibal, préférant affaiblir les positions du
         guerre macédonienne ( 1 49-148 av. J.-C. )  et
         lors de la troisième guerre punique  (149-146           Carthaginois. Dans la guerre contre Viriato,

         av. J.-C. ) libèrent des ressources supplé-             on retrouve ce schéma, d ’ un côté des gé-
         mentaires pour la scène hispanique. En 145              néraux  confiants  ou  pressés  d ’ acquérir

         av. J.-C, le consul Fabius Maximus Aemilia-             gloires  et  richesses  décident  d ’ affronter

         nus, de la célèbre famille des Scipion, arriva          les Lusitaniens de fronts subissant des dé-
         en Hispania Ulterior                                    faites,  et  d ’ autre  refusant  l ’ affrontement
                               avec deux légions toutes
         fraîches et des alliés totalisant 15 000 hom-           afin de préserver les soldats. En 142 av. J.-

         mes et 2 000 chevaux. Fabius décide de pren-            C., le sort de la guerre tourne de nouveau
         dre son temps pour entraîner ses troupes et             en faveur des Romains, lorsque le frère de

         limiter à des escarmouches les affrontements
                                                                 Fabius, le consul Fabius Maximus Servilia-
         avec les troupes lusitaniennes. En 144 av. J-
                                                                 nus,  amena  avec  lui  20  000  soldats  et  mit
         C, confiant dans sa supériorité et dans la dis-
                                                                 Viriato en déroute près d'Itucci. Lors de l'af-
         cipline de ses légions, Fabius décide d ’
                                                                 frontement qui suivit, Viriato riposta par une
         engager directement le combat contre Viriato,
                                                                 de ses contre-attaques typiques et infligea 3
         il en sort victorieux et brûla deux villes en re-
                                                                 000 pertes aux Romains. Néanmoins, épui-
         présailles des actions des Lusitaniens. Lors-
         que Fabius fut remplacé par Quintus Pom-                sé par les combats, Viriato se replia vers la

         peius l'année suivante, Viriato reprit sa mar-          Lusitanie,  abandonnant  ses  raids  dans  les
         che en avant et tend une embuscade au nou-              territoires  romains.  Dès  lors  la  machine  de

         veau général qui se précipite près du mont              guerre romaine se met en route et ses iné-

         Veneris afin d ’ affronter le chef lusitanien           puisables  ressources vont  faire  basculer la
         dans un affrontement frontal.                           balance du côté de Rome.
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