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ARCHEOLOGIE








           L'armée frontalière était en plein déclin, le               Arabes comme le fléau de Dieu. Le

           réseau de forteresses était trop peu dense           premier  réflexe  des  chrétiens  d'Orient  est

           et les mercenaires byzantins n'offrent               donc la peur. Cette dernière passée, le dia-

           qu'une résistance modérée. Les villes, sur           logue qui s'installe devient rapidement une

           lesquelles le pouvoir byzantin avait tout mi-        polémique.  Les  conquérants  arabes  fraî-
                                                                chement convertis à l'Islam ont un compor-
           sé pour résister aux Arabes, ne possédant
                                                                tement ambigu envers les non-musulmans.
           alors pas d'équipement de siège, ne voyant
                                                                Ces derniers sont des infidèles qui doivent
           pas de renforts arrivés, préfèrent se rendre
                                                                être  tués  ou  convertis  selon  le  Coran,
           dans des conditions honorables. Quelques
                                                                néanmoins les Omeyyades ne peuvent pas
           villes ont choisi la résistance mais ont été
                                                                leur faire la guerre : ils ont besoin des chré-
           massacrées comme Gaza ou Césarée. Les
                                                                tiens en tant que fonctionnaires. Les chré-
           Romains ont aussi sous-estimé le phéno-              tiens  et  les  juifs  acquièrent  le  statut  de

           mène, pensant qu'ils n'avaient affaire qu'à          dhimmis, citoyens de seconde zone, proté-

           de simples razzias et non à une invasion             gés  en  échange  d ’ u n  impôt  que  doivent

           massive. Les divergences religieuses expli-          payer les non-musulmans. Jean Damasce-

           quent en partie le manque de fidélité à              ne, mort en 753, qui vit sous la domination

           l'empereur. Mais c'est surtout le repli de           musulmane,  donne  une  vision  de  l'Islam

           l'armée et l'abandon de l'administration qui         aux  Byzantins.  Cette  nouvelle  religion  est

           rendent compte du désastre. Le contexte              considérée  comme  une  hérésie  grossière

           du VIIe siècle est celui d'une grande peur           du  christianisme. Les chrétiens  se  sentent
                                                                alors intellectuellement supérieurs, certains
           de la fin des temps. . Les chrétiens, s'ap-
                                                                théologiens  allant  même  jusqu'au  martyr
           puyant sur les visions de Daniel, voient les
                                                                pour montrer la puissance de leur foi.  Les

                                                                armées  musulmanes  du  calife  Mu'awiya

                                                                commencent  à  lancer  des  incursions  en

                                                                Anatolie  mais  le  plus  inquiétant  pour  By-

                                                                zance est la décision des chefs arabes de
                                                                se doter d'une flotte de guerre. Les musul-

                                                                mans lancent par la mer des raids, notam-

                                                                ment contre Rhodes et la Crète.  …...
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