Page 200 - Desastre Toxicomanie

Le désastre des toxicomanies en France Les nouvelles drogues ou l'imagination sans limite

nombre des « boutiques en ligne », qui permettent d’acquérir ces
drogues est passé de 170 en 2010, à 314 en 2011 et à 693 en 2012.
Les nouveaux produits de synthèse (NPS) qui circulent dans
les milieux de la toxicomanie, ont vu leur nombre exploser.
Entre 2012 et 2014 sont apparus : 6 nouveaux cannabinoïdes, 16
nouveaux dérivés de la cathinone, 14 types d’amphétamines, 4
types de tryptamines (tel le DMT), 3 pipérazines (du type BZP),
1 opioïde (apparenté à l’héroïne) et 17 miscellanées avec, parmi
eux, des produits voisins de la kétamine (telle la méthoxétamine,
une arycyclohexylamine), ou des arylalkylamines.
Loin de dire : « Dormez tranquilles braves gens », tout porte à
déclarer : « Soyez inquiets braves gens, des salopards de trafiquants,
avides de fric, subvertissent des chimistes pour empoisonner notre
société et camer les plus fragiles de ses membres, mal, peu ou pas
éduqués sur les toxicomanies, et de ce fait très vulnérables à ces
pestes du XXI siècle ».
ème
Les NPS les plus fréquemment rencontrés sont des canna-
binoïdes, les « spices » qui, avec plus de 70 représentants,
apparaissent en tête des 6 groupes de substances qui font
l’objet d’une surveillance redoublée. Viennent ensuite 60 autres
molécules euphorisantes (médicaments, métabolites, précurseurs
ou produits divers préparés à partir de médicaments) ; puis 40
cathinones ; et 40 autres phénéthylamines qui ont connu, en 2012,
un niveau de progression jamais enregistré, avec 14 nouveaux
amphétaminiques) ; les tryptamines sont au nombre de 15 et les
pipérazines d’une dizaine.
On voit aussi réapparaître de vieux produits, comme la
fénéthylamine (le Captagon ), une amphétamine, dont les effets
®
stimulants s’accompagnent d’une abolition des affects. Elle a été
utilisée par des djihadistes pour se livrer à leurs actions meurtrières.
Les molécules de base (synthons), qui permettent d’effectuer
la synthèse de ces nouvelles substances psychoactives proposées
sur le marché européen, sont produites d’une façon légale. La
Chine en est grande pourvoyeuse, en concurrence avec l’Inde.
Ces synthons sont achetés par des laboratoires clandestins en
Europe ; ils effectuent à partir d’eux une ou quelques réactions
additionnelles, pour aboutir à ces nouvelles drogues. Le principe

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