Page 196 - Desastre Toxicomanie
P. 196

Le désastre des toxicomanies en France                                                                              Morphiniques et médicaments de substitution



                 - l’envoi de signaux de banalisation des drogues ;
                 - la  mise en place  de  dispositions qui nous rapprochent  d’une
                  légalisation  de toutes  les drogues avec,  en perspective,  le
                  débordement, à la façon d’un tsunami, du lit déjà très large dans
                  lequel elles circulent ;
                 - l’ancrage des toxicomanes dans leur toxicomanie, devenue plus
                  aisée, plus confortable ; avec en perspective « l’héroïne médicale »,
                  ou la buprénorphine  injectable,  l’une et l’autre  gratuites ; en
                  bref, la satisfaction suprême des vœux de l’héroïnomane.


                   « Il n’est de richesse que d’Homme » en bonne santé, physique
                 et psychique, ni « shooté », ni « camé », ni « paumé », ni « raide
                 déf. » (pour défoncé) ; avec une bonne estime de soi, conscient
                 d’occuper une place dans la société dont il est un acteur, où il
                 produit plus que ce qu’il consomme, afin de venir en aide à ceux
                 qui ne peuvent encore ou qui ne peuvent pas, ou qui ne peuvent
                 plus produire ce qu’ils consomment.
                   Avant de créer une strate supplémentaire à l’usine à gaz déjà
                 édifiée  pour  la  prise  en  charge  des  toxicomanies,  il  est  urgent
                 de  la  revisiter,  afin  de  l’optimiser  en  coût  et  en  efficacité.  La
                 toxicomanie est une affaire trop grave pour être abandonnée à des
                 addictologues victimes du « syndrome de Stockholm », devenus
                 les otages indument empathiques de leurs patients.
                   On nous parle  «  d’expérimentation  », on assure que  le
                 toxicomane amènera sa drogue, etc. On sait que dès que le pied
                 est glissé dans l’entrebâillement de la porte, elle n’a plus ni pêne,
                 ni serrure, ni verrous. Ne soyons pas dupes de cette stratégie « du
                 fondu enchaîné », des petits pas successifs, qui saisissent toutes
                 les opportunités pour faire progresser « l’interdiction d’interdire »,
                 déjà responsable de tant de dérapages et de drames.
                   À l’heure où s’ouvraient les premières salles de shoot, l’intérêt
                 se faisait jour d’une présentation en spray de la naloxone. Elle
                 permet  d’agir  très  vite  et  en  tous  lieux  pour pallier  les  risques
                 mortels d’une overdose de morphiniques. Son intérêt est redoublé
                 par l’innocuité de son utilisation en cas d’indication erronée. Ce
                 médicament apparaît opportunément, au moment où diffusent, dans
                 le milieu des toxicomanies, des morphiniques extraordinairement


                                              196
   191   192   193   194   195   196   197   198   199   200   201