Page 193 - Desastre Toxicomanie
P. 193

Le désastre des toxicomanies en France      Morphiniques et médicaments de substitution



                      Parmi ceux qui militent pour ces salles de shoot, se démasquent,
                   en toute impudence, quelques « addictologues », qui requièrent
                   la légalisation de toutes les drogues. Ces salles sont un de leurs
                   subterfuges sur le chemin de cette légalisation. Ils citent à l’envie
                   ce qu’ils présentent complaisamment comme l’exemple Portugais.
                      S’il fallait  trouver un véritable  exemple, il serait opportun
                   d’aller le chercher beaucoup plus au Nord,  en Suède. Cet État
                   s’est doté  d’une législation qui ressemble  à la  loi française.
                   Mais en Suède, cette loi est bien connue, très bien expliquée et
                   soigneusement justifiée. Une pédagogie intense lui consacre près
                   de  40 heures d’enseignement,  dispensés depuis  la  maternelle
                   jusqu’à l’université. Grâce à cela, cette nation peut s’enorgueillir
                   de compter (en proportion, bien sûr, pour être comparatif) dix fois
                   moins de toxicomanes que la moyenne européenne. « Où il y a
                   une volonté il y a un chemin », mais là où prévalent l’ignorance,
                   l’indifférence, les non-dits, les mal dits, l’enfumage, l’entortillage,
                   les postures, les habiletés, les complaisances, les démissions, on
                   atteint aux chiffres calamiteux des toxicomanies en France. En
                   réponse  à  la  requête  récurrente  des toxicomanes  :  «  Toujours
                   plus, toujours plus souvent, toujours plus fort », la France laisse
                   s’exprimer les tenants de ces salles de shoot et de la légalisation des
                   drogues. Leur attitude s’apparente au questionnement : « mais que
                   pourrait-on faire de pire encore sur la voie de la décrépitude et de
                   la déchéance humaine, sanitaire et sociale ». Leur déconstruction
                   systématique, leur destruction résolue des dispositifs mis en place,
                   s’opèrent, alors même qu’ils n’ont prévu que ces salles de shoot,
                   comme abri de fortune pour les sinistrés qu’ils engendrent.
                      L’activisme  d’addictologues médiatisés,  qui militent  avec
                   véhémence  pour ces  salles  de  shoot et  qui  ont  l’oreille  des
                   décideurs est intéressant à considérer. Ils n’ont pas prévenu les
                   pouvoirs publics des menaces que font peser les toxicomanies
                   sur notre société. Ils se sont appliqués à occulter la montée du
                   péril toxicomaniaque ; ils ont commenté,  pour en affaiblir la
                   portée, ses chiffres inquiétants. On ne les a jamais vu, ni entendu,
                   s’investir dans des démarches de prévention. Tout au contraire, ils
                   se démènent pour porter la contradiction à ceux qui bénévolement,
                   eux, dépensent beaucoup d’énergie pour suppléer leurs carences et


                                                 193
   188   189   190   191   192   193   194   195   196   197   198