Page 192 - Desastre Toxicomanie
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Le désastre des toxicomanies en France                                                                              Morphiniques et médicaments de substitution



                   Situant manifestement ses actions en dehors des préoccupations
                 médicales, la MILDECA (comme la MILDT avant elle) n’a jamais
                 éprouvé le besoin (au cours des quinze dernières années, pour ce
                 que j’en sais), de recueillir  l’avis des Académies  nationales  de
                 médecine ou de pharmacie, ni de leurs commissions spécialisées
                 (« Addiction  » pour la  première  ; « Substances vénéneuses et
                 substances  dopantes  » pour la  seconde)  sur les  sujets  graves
                 et importants dont elles ont eu ou ont à traiter. L’approche des
                 toxicomanies par ces MILDT et MILDECA est pétrie d’idéologie
                 et de politiquaillerie. Elle méconnaît délibérément la rive de la santé
                 publique, s’abstenant de solliciter des avis qui leur rappelleraient
                 l’importance de la dimension médicale de ce thème. En rupture
                 avec le socratique « écoute volontiers », comment la MILDECA
                 (puisqu’elle  boude  deux institutions  majeures  des mondes
                 médicaux et pharmaceutiques) est-elle informée pour effectuer des
                 choix qu’on attendrait éclairés et équilibrés ? Elle ne sollicite que
                 des addictologues idéologiquement proches du pouvoir politique
                 qui a nommé cette présidente ou des associations de toxicomanes.
                 Pourtant, avant d’être un problème politique,  idéologique, la
                 drogue est d’abord un problème sanitaire. Rappelons que les deux
                 drogues licites  (à ce  titre  terriblement  diffusées), l’alcool  et  le
                 tabac, tuent chaque année, en France, à elle deux, plus de 110.000
                 des nôtres, soit près de 300 par jour ! Alors « stop ou encore » ?
                   Au plan de la loi maintenant :
                   Comment la puissance publique peut-elle accepter, eu égard
                 à  la  loi  qui  interdit  l’importation,  le  commerce,  la détention,
                 l’utilisation  des  drogues,  qu’en  des  lieux  qu’elle  autorise  et
                 qu’elle finance (par les impôts et par les taxes que nous acquittons
                 tous), ces drogues soient vendues librement à l’entour et soient
                 librement utilisées à l’intérieur de ces salles de shoot ? Ainsi, ces
                 squats de la santé, décidés et financés par la puissance publique,
                 contreviennent à la loi. L’association « Parents contre la drogue »
                 présidée par Serge Lebigot a d’ailleurs porté plainte contre le
                 premier  ministre  et la ministre  de la Santé, responsables de
                 l’autorisation  d’ouverture de ces salles de shoot. Ces salles de
                 shoot pourraient être la préfiguration de la suppression de la loi
                 sur la répression des drogues.


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