Page 187 - Desastre Toxicomanie
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Le désastre des toxicomanies en France Morphiniques et médicaments de substitution
- les réseaux de familles d’accueil ;
- les unités d’hospitalisation spécifiques pour toxicomanes
(hospitaliers) avec leurs lits de sevrage ;
- les dispensaires de vie ou « boutiques » ;
- les « sleep-in » ;
- les centres type Croix Rouge ;
- des cliniques privées, dont certaines prodiguent à une patientèle
aisée des soins dispendieux, avec un rabat médiatique adapté ;
- les centres de dispensation de la méthadone, ainsi que les « bus
méthadone » qui vont à la rencontre des utilisateurs ;
- la très large dispensation de la buprénorphine à haut dosage (la
BDH) illustrée par le Subutex - le « Subu » et ses génériques...
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Quand on en a fait autant et qu’il est demandé d’en faire plus
(avec ces salles de shoot), c’est que manifestement on en a fait
trop, qu’on l’a mal fait et qu’il faut tout remettre à plat, avant
d’imaginer d’autres développements !
Tous ces dispositifs sont, à l’évidence, d’un coût énorme,
quoiqu’il soit impossible d’en avoir une communication précise.
Un certain nombre d’entre eux sont de statut privé, mais bénéficient
de subventions d’État. L’État ne contrôle manifestement pas ce
que ces associations en font, c’est-à-dire ce qu’ils font. Ainsi,
l’association Asud (Autosupport des usagers de drogues)
bénéficie d’une subvention annuelle de 230.000 € qui émane de la
Direction Générale de la Santé (DGS), de l’Institut de Prévention
et d’Éducation pour la Santé (INPES), de la Direction francilienne
des affaires sanitaires et sociales, du Conseil régional d’Ile-de-
France. Son logo représente, d’une façon non équivoque, une
seringue. Asud, sur son site internet, en totale contravention à la
loi, fait la promotion de la culture du cannabis et prodigue des
conseils aux cannabiculteurs destinés à accroître leurs récoltes.
« Cerise sur le gâteau », une de ses publications (août 2012) testait,
à l’usage de ses lecteurs, d’une façon comparative, les charmes de
50 drogues différentes, afin qu’ils soient informés pour s’ouvrir à
de nouvelles expériences…
Instaurer ces salles de shoot revient à admettre l’inutilité des
dispositifs ruineux qui ont été mis en place en amont, afin justement
d’éviter d’en arriver là. Insistons : « Quand il n’y en a jamais assez,
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