Page 182 - Desastre Toxicomanie
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Le désastre des toxicomanies en France Morphiniques et médicaments de substitution
de ce médicament, c’est-à-dire vers l’abstinence. C’est long, c’est
difficile, cela fait beaucoup de consultations et de temps à consacrer
à chacune d’elles, mais c’est tellement enthousiasmant d’espérer
la réussite au bout de ce long chemin. Quelle magnifique victoire
(pour le patient et pour le thérapeute) et quelle nouvelle existence
pleine de perspectives pour l’Homme guéri. L’addictologue qui
ne croit plus cela possible devrait changer d’activité, comme
l’oncologue qui ne croirait plus aux médicaments anti-cancéreux
et aux radiothérapies.
Pour éviter les détournements de la buprénorphine par injection,
on a vu l’intérêt de la Suboxone . Il se développe une forme à
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libération prolongée de buprénorphine à haut dosage sous la forme
d’un implant sous cutané (RBP-6000), ainsi que sous la forme
d’une solution à libération prolongée injectée par voie sous cutanée
qui pourrait être intéressante. Le sevrage étant obtenu, se discute
désormais l’administration d’une forme à libération prolongée
de naltrexone, pour bloquer au très long cours les récepteurs mu,
et rendre inopérante la récidive d’administration de l’héroïne à
laquelle pourrait céder le patient, toujours vulnérable.
Les salles d’injections de drogues aux toxicomanes sous
supervision médicale - les « salles de shoot »
Dernier florilège, ou plutôt avatar de la « réduction des risques »
s’installent en France (décembre 2016, à Paris et à Strasbourg)
des salles de consommations (intraveineuse) de drogues sous
supervision médicale. Dans ces appartements, les toxicomanes
injecteurs arrivent avec leur drogue, pour se l’injecter ou pour
qu’on leur injecte, calme, au calme, au chaud, d’une façon
relativement aseptique, en présence d’un médecin dans les lieux,
avec le sourire de l’infirmière, et même une petite collation…
Les malades bénéficiaires de ces attentions, égarés au sommet
de l’échelle des toxicomanies, s’injectent leur drogue par voie
intraveineuse : l’amphétamine, la cocaïne, la buprénorphine et
bien sûr, et surtout, l’héroïne. Ces injections leur procurent des
sensations maximales ; c’est le « shoot », le « flash », le « high » ;
sorte d’arc électrique, faisant éprouver des sensations pseudo-
orgasmiques, qui ne les incitent pas à y mettre fin, malgré les
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