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DICTIONNAIRE CRITIQUE DU CANNABIS
atteint de sclérose en plaques*. La liste des effets latéraux et adverses
est longue, nous n'évoquerons que les plus fréquents (affectant entre
un sur dix et un sur cent patients des patients traités) : augmentation
de l'appétit, dépression, désorientation, dissociation, humeur
euphorique, crises vertigineuses, amnésie, troubles de l'équilibre,
troubles de l'attention, dysarthrie, dysgueusie, léthargie, troubles de
la mémoire, somnolence, vision floue ; nausées ou vomissements,
constipation, diarrhée, sécheresse buccale, glossodynie, aphtes de la
muqueuse buccale, gêne et douleurs dans la cavité buccale ; fatigue ;
douleurs au site d'application ; asthénie ; sensation d'ébriété ;
malaise ; chute…
Schizophrénie
Affection psychiatrique grave, par son caractère irréversible et sa
possible résistance aux traitements antipsychotiques (neuroleptiques
et antipsychotiques non neuroleptiques) qu'on lui oppose. Elle se
caractérise par des délires (pensée coupée de la réalité, sorte d'état
de rêve éveillé), par des hallucinations (perceptions sans objet,
sans réalité, erronées, fallacieuses, et/ou visuelles, et/ou auditives,
et/ou sensorielles). On remarquera qu'il s'agit là d'effets que le
cannabis, par son THC, peut induire intrinsèquement chez des
sujets indemnes de cette affection. La répétition des mêmes effets
peut induire un nouveau mode de fonctionnement du psychisme :
« qui a déliré délirera plus facilement », qui a eu des hallucinations
hallucinera plus facilement. Le THC peut ainsi abaisser le seuil
de déclenchement de ces troubles. Les relations entre cannabis et
schizophrénie sont désormais très documentées. On sait la très
nette surreprésentation des consommateurs de cannabis chez
les schizophrènes ; dans certaines études, 60 % d'entre eux sont
consommateurs de cette drogue, alors que dans la population
générale ils sont environ 12 %. Le THC intensifie ou déclenche
les expressions délirantes et hallucinatoires de la schizophrénie.
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