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RÉSINE



                 Résine

                 La résine du cannabis est sécrétée par les poils de la plante. Elle
                 permet à celle-ci de se prémunir de la dessiccation en atmosphère
                 sèche (le chanvre indien étant originaire de régions chaudes, telles
                 que les contreforts himalayens). Cette résine concentre le THC.
                 Les fleurs femelles en sont beaucoup plus riches que les fleurs
                 mâles. Cette résine, sous forme de fins globules, peut être détachée
                 de la plante par l'opération de battage. Pour les agglomérer, il est
                 fait appel à divers adjuvants : poudre de pneu, verre pilé (ce qui
                 fit l'objet d'une alerte sanitaire), de henné, de crotte de chameau…
                 adjuvants dangereux pour certains ou peu ragoutants pour d'autres.
                 Ces ingrédients soulignent, au passage, le peu de considération
                 qu'ont ceux qui intoxiquent pour ceux qu'ils intoxiquent ; ceux
                 qui s'enrichissent sur le dos de ceux qu'ils appauvrissent (à tous les
                 sens du terme). Cette résine, ou haschisch*, ou shit*, dont la teinte
                 varie du brun chamois à des nuances verdâtres, se présente sous des
                 formes de tablettes, de savonnettes, de barres… ; d'une consistance
                 assez dure. Elle sera égrenée dans du tabac pour confectionner des
                 « joints* ».


                 Rimonabant
                 Le rimonabant est le premier antagoniste spécifique et puissant des
                 récepteurs CB1, qui ait été découvert et développé. Il l'a été par le
                 laboratoire Sanofi Aventis, et commercialisé, brièvement, sous le
                 nom d'Acomplia ®. Il avait pour indication l'obésité hyperphagique
                 avec facteurs de risques cardio-vasculaires. Il avait suscité un
                 vif intérêt au cœur d'une famille d'agents anorexigènes, qui était
                 virtuellement sinistrée. Elle l'avait été après le retrait du marché de
                 nombreux « coupes-faim » : agents amphétaminiques (libérateurs
                 de dopamine) et d'agents libérateurs de sérotonine (telle la
                 fenfluramine…) ayant pour ces premiers des effets psychotropes
                 doublés d'une toxicité cardio-vasculaire, et pour ces seconds une


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