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RAPTUS
Son rédacteur, le professeur Bernard Roques, pharmacien, éminent
professeur de chimie, auteur d'importants travaux de chimie
structurale et de pharmacochimie, mais étranger par contre à la
clinique, à l'addictologie et à la toxicologie, et enfin très sensible
aux demandes du pouvoir politique du moment, a commis ce
rapport. Il l'a bâti sur la démonstration d'une quasi-innocuité du
cannabis, comparée à celle du tabac et de l'alcool. Sa grosse ficelle
de chanvre (mal tressée) reposait sur le fait que ces deux dernières
drogues étant licites et que nul ne se risquerait à en requérir la
prohibition, dès lors, le cannabis, selon lui, beaucoup moins toxique
que le tabac et l'alcool, à partir des critères qu'il s'était fixé, devait
bénéficier du statut légal accordé à ces deux dernières drogues.
Ce rapport, remis en juin 1998, fut évidemment très largement et
très complaisamment médiatisé, faisant progresser notablement la
banalisation du cannabis.
Raptus
C'est le désir soudain et impérieux d'accomplir un acte, qui peut
être violent, par une levée d'inhibition et révéler alors un « fond »
mauvais, agressif ; ou exprimer un délire subit. Un certain nombre
d'actes auto- ou hétéro-agressifs sont imputables au cannabis :
défenestration, coup de couteau, coup de poing, prise de risques
sur la route… l'argument cannabis est souvent invoqué devant les
tribunaux pour tenter de disculper l'auteur d'un acte délictueux.
Cela ne constitue pas une excuse puisque la consommation de
cannabis est interdite. Cela en deviendrait une si le cannabis pouvait
être obtenu librement avec même des taxes perçues par l'État.
Résurgence inopinée/Flash-back
Cette première expression est la traduction (par l'auteur de ce
dictionnaire) de la seconde. Elle repose sur le constat (effectué
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