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RÉCEPTEURS CB2
ainsi désignée du fait qu'un de ses composants lie des nucléotides
guanidyliques : soit le GTP (Guanosyl Tri Phosphate) soit le GDP
(Guanosyl Di Phosphate). Lors de la stimulation du récepteur une
protéine Gi (i comme inhibitrice), liée au GTP, se détache de la face
endocellulaire du récepteur et diffuse vers un effecteur : une enzyme,
l'adénylate cyclase, dont la fonction est de transformer l'adénosine
triphosphate = ATP, en AMP 3'-5' = AMP cyclique = AMPc. Ce
second messager va affecter diverses enzymes et partant divers
métabolismes cellulaires. En fait, par sa protéine Gi, la stimulation
du récepteur CB1* a pour effet d'inhiber l'adénylate cyclase et ainsi
de diminuer le taux d'AMPc intracellulaire. La quasi-totalité des
effets neuropsychiques du THC résulte de la stimulation de ces
récepteurs CB1. Leurs ligands agonistes* sont le THC*, les nouveaux
cannabinoïdes*, les endocannabinoïdes*. Le rimonabant*, qui fut
commercialisé sous le nom d'Acomplia ®, est un antagoniste de ces
récepteurs, qui s'oppose aux effets des ligands agonistes précités.
Récepteurs CB2
Ils sont, avec les récepteurs CB1*, une autre cible biologique du
THC et des endocannabinoïdes*. Ces récepteurs CB2 sont, comme
les CB1, des récepteurs heptahélicoïdaux couplés aux protéines G
(RCPG). On les trouve essentiellement au niveau des cellules et
organes impliqués dans l'immunité : la rate, les macrophages, les
lymphocytes, les cellules NK, la microglie… Ils interviennent dans
l'inflammation, la douleur, l'immunité ; ils pourraient intervenir
dans des mécanismes anti-cancéreux. (revue, Med. Sci. 2013, 29,
523-8).
Récepteurs de réserve
Les récepteurs de réserve, sont des récepteurs qui ne participent
pas à l'effet maximum que peut développer une transmission.
L'intensité maximale de cette transmission est atteinte alors que
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