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DOPAGE SPORTIF



                 destiné à soulager leurs douleurs. Le cannabis est aujourd'hui
                 la seconde substance illicite la plus consommée par les sportifs,
                 derrière l'alcool. Les produits à base de cannabis figurent sur la liste
                 des substances interdites par l'Agence mondiale antidopage (AMA).
                 Les cannabinoïdes constituent la classe S8 des substances interdites
                 en compétition. Sont nommément interdits : les cannabinoïdes*
                 naturels (haschisch et marijuana), le THC* qu'il soit d'origine
                 naturelle ou obtenu par synthèse, les cannabinoïdes de synthèse et
                 les autres cannabimimétiques, à l'exception du cannabidiol* (CBD).
                 Il y a quelques cinq ans, pour l'AMA, un prélèvement urinaire
                 chez un sportif en compétition était déclaré positif si la somme
                 des concentrations des formes libre et conjuguée du carboxy-
                 THC (principal métabolite du THC, déterminée en couplant la
                 chromatographie en phase gazeuse avec la spectrométrie de masse),
                 était supérieure à 15 nanogrammes par millilitre. Plusieurs études
                 ayant montré qu'un sujet ayant fumé un seul joint pouvait être positif
                 au carboxy-THC pendant les trois, quatre, voire même cinq jours
                 qui suivaient, il a été décidé, en 2013, de modifier la valeur seuil du
                 carboxy-THC urinaire, afin de distinguer un usage erratique ancien
                 d'un usage en vue de la compétition. Ce seuil a été porté à 150 ng/mL
                 ce qui, tenant compte de l'incertitude standard de la mesure, aboutit
                 à déclarer répréhensible une concentration urinaire en carboxy-
                 THC égale ou supérieure à 180 ng/mL. En 2012, en France, le THC
                 représentait 8 % des cas de dopage (au 5 ème  rang des substances les
                 plus retrouvées dans les contrôles effectués par l'Agence française de
                 lutte contre le dopage, dans son laboratoire de Chatenay-Malabry.
                 Les critères d'introduction d'une substance ou d'une classe d'entre
                 elles sur la liste de celles qui sont prohibées par le code mondial
                 antidopage reposent sur :
                 1- son potentiel à augmenter la performance ;
                 2- le risque qu'il fait courir pour la santé des athlètes ;
                 3- la violation de l'esprit du sport.
                 Deux, au moins, de ces critères doivent être remplis.


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