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Mais cela n’aurait, en fait, pas été en accord avec le point
on pourrait penser que le mieux que put faire Jacob,
La haie d’épines
L’ExodE à côté duquEL vous avEz faiLLi passEr aux yeux de Jacob que s’ils avaient été les siens.
Une histoire inachevée
Regardez comment Jacob décrit la naissance d’Ephraïm et
de Manassé. Il les appelle les deux enfants « qui te sont nés au
pays d’égypte avant que je vinsse auprès de toi en égypte ».
Quel besoin a-t-il de dire cela ? Rappelait-il gentiment à
Joseph les âges d’Ephraïm et Manassé, au cas où leur père les
aurait oubliés ?
non, Jacob avait une tout autre idée en tête. avant de
mourir, il reconnaissait, tout en s’en acquittant avec amour,
quelque chose de douloureux issu du passé de Joseph, quelque
chose symbolisé par la naissance de ces deux enfants.
Qui étaient donc Ephraïm et Manassé ? Que signifiaient
leur naissance aux yeux de Joseph ? Ils étaient les enfants
nés au moment même où Joseph venait juste d’atteindre le
sommet du pouvoir en Égypte, le moment où il sembla peut-
être à Joseph qu’il avait été rejeté de sa famille. À la naissance
de ces enfants, la possibilité de retrouver un jour son ancienne
vie, entouré de son père et de ses frères, lui avait paru quasi
inexistante. Un Pharaon bienveillant était devenu un père
de substitution, donnant à Joseph un nouveau nom et une
épouse. Et avec celle-ci, il avait engendré ces deux fils, deux
enfants qu’il avait nommés d’après son sentiment de douleur
et d’éloignement de sa famille, et d’après son espoir de
redémarrer une nouvelle existence dans cette terre étrangère :
Manassé, « car D.ieu m’a fait oublier toute ma peine et toute la
maison de mon père » et Ephraïm, « car D.ieu m’a donné des
enfants dans le pays de mon oppression ».
Si, en lisant leur signification, ces noms semblent nous
perturber, ils ont sans doute tourmenté bien davantage Jacob.
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׃ם ֶ כי ֵ נ ְ פ ִ ל ם ִ יקלֹ ֱ א י ִ נ ַ ח ָ לׁ ְ ש ה ָ י ְ ח ִ מ ְ ל י ִ כּ ה ָ נּ ֵ ה
vis-à-vis de la maison de son père, deviendraient aussi chers qui avaient autrefois été les symboles de l’aliénation de Joseph Canaan avait tragiquement semblé perdu de vue. Ces enf
וּנ ָבּ לֹשׁ ְמ ִתּ לוֹשׁ ָמ־ם ִא
Vas-tu vraiment régner sur nous ?
(genèse 37:8)
À présent, des années plus tard, ils ont fini par comprendre
le véritable sens de ce rêve. En effet, il n’a jamais signifié,
comme ils l’avaient suspecté alors, que Joseph régnerait
sur eux. Bien sûr, lorsque Joseph n’avait que dix-sept ans,
l’interprétation de ce rêve allait assurément dans ce sens : nos
gerbes s’inclineront devant la tienne. Mais au fil des années,
et avec la bonté que Joseph manifesta à leur égard, une
signification différente devint claire dans l’esprit des frères : ce
n’est pas sur nous que va régner Joseph, mais sur l’égypte ! le
rêve parlait de l’avenir, il parlait de ce qui se passe à présent…
Rétrospectivement, tout était parfaitement évident :
pourquoi, finalement, le rêve avait-il pris la forme des gerbes
de blé ? Les frères étaient des bergers, pas des cultivateurs de
blé ! Mais le rêve n’évoquait pas une mégalomanie présente,
mais une opportunité future : dans l’avenir, la famille de
Jacob allait désespérément manquer de blé et Joseph aurait
de quoi répondre à ses besoins. Leurs gerbes s’inclineraient
donc devant la sienne. le message caché de ce songe était
que Joseph aurait l’opportunité de sauver la famille, une
opportunité qu’il réalisait à présent.
le pays de la proximité
la bonne volonté de Joseph et ses sentiments envers sa
famille deviennent immédiatement évidents d’une autre
manière. Il demande à ses frères de retourner très vite en
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