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CHAPITRE VII  L’apport du numérique en orthodontie


                  1.  L’orthodontie dématérialisée


                  Tous les traitements d’orthodontie sont issus d’un processus comprenant 3 étapes :
                  ➜   le diagnostic, duquel découle un plan de traitement personnalisé,

                  ➜   la conception, d’un moyen de traitement adapté à ce plan de traitement,
                  ➜   la fabrication, de cet appareillage sur mesure ou adapté.
                  Ces 3 étapes bénéficient de nouveaux outils depuis quelques années, qui ne cessent de se
                  perfectionner. De nouveaux supports permettent de simplifier, voire automatiser l’acquisition
                  et l’analyse de ces données.


                  1.1   De nouveaux supports, de nouveaux outils… (cf.

                        Chapitre ?)

                  L’étape diagnostique est primordiale pour déterminer les objectifs de traitement adaptés à la
                  demande et au besoin du patient. Classiquement, elle repose sur :

                  ➜   un examen clinique accompagné de photographies intra et extraorales,
                  ➜   un bilan radiologique accompagné d’une analyse céphalométrique,
                  ➜   des modèles des arcades en occlusion, sur lesquels sont réalisées des mesures.
                  L’acquisition  des  photographies  a été grandement  simplifiée  par  l’imagerie  numérique.
                  Celle-ci peut déjà être transférée en WIFI au dossier patient, voire automatiquement unifor-
                  misée et classée par des logiciels tels que OralPix®, usant d’intelligence artificielle pour reca-
                  drer et orienter les clichés. Cependant, la photographie numérique reste un support en deux
                  dimensions, qui à long terme risque d’être remplacé par la photographie tridimensionnelle de
                  la tête et du coup, appelée aussi « scan facial » ou « face scan ». Elle est obtenue par photo-
                  grammétrie ou émission de lumière structurée ou laser, et permet une appréciation des tissus
                  cutanés dans toutes les dimensions.
                  Le dossier orthodontique est systématiquement composé d’au moins une radiographie pano-
                  ramique et d’une téléradiographie de profil, voire de face. Cependant, la constante réduction
                  de l’irradiation de l’imagerie tridimensionnelle Cone Beam (CBCT) permet son utilisation de
                  plus en plus régulière. Ainsi, de nombreuses marques proposent à présent l’acquisition des
                  coupes radiologiques et du scan facial par le même appareillage, avec une superposition
                  automatique et immédiate des volumes DICOM et du fichier .obj, ou .ply (3Shape X1®, CS
                  Face Scan CS 9600® de Carestream, Galileos® de Sirona, ProFace® de Planmeca…).
                  Dernier élément indispensable au diagnostic orthodontique, les modèles dentaires numé-
                  riques et l’occlusion, qui peuvent être obtenus directement par une caméra intraorale, ou indi-
                  rectement par un scanner de modèles ou d’empreintes (par lumière structurée ou dans l’unit
                  du Cone Beam cité précédemment). La superposition du fichier .stl obtenu avec la recons-
                  titution de la radiologie  tridimensionnelle,  permet d’augmenter la précision  des surfaces
                  coronaires sans artefact, de manipuler les modèles dans une occlusion plus précise qu’un
                  montage en articulateur virtuel et de pondérer les déplacements dentaires selon l’enveloppe
                  alvéolaire.


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