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L’orthodontie dématérialisée
tissus mous permet d’envisager différents types de chirurgie mono ou bi-maxillaires, et donc
d’orienter la décision thérapeutique. Quelques suites numériques proposent à la fois des
modules de set-up orthodontique et de chirurgie maxillo-faciale (Dolphin Imaging , Onyx-
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Ceph , Nemotec …) et permettent une chaine numérique fluide, mais aucun ne permet pour
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l’instant la prévisualisation orthodontique et chirurgicale simultanée sur le patient virtuel.
1.2.2 Les modèles numériques
Les modèles numériques présentent l’énorme avantage d’être observés immédiatement et
de ne représenter aucun encombrement pour le stockage.
Préparation des modèles de travail
Quel que soit le moyen d’acquisition du fichier STL des surfaces dentaires, gingivales et de
l’occlusion, les empreintes doivent être préparées pour en faire un modèle de travail exploi-
table : suppression des excès, éventuellement soclage des modèles, orientation du modèle
selon le plan d’occlusion et les axes de symétrie, et définition de la forme d’arcade.
Segmentation des dents
Il s’agit d’individualiser les dents les unes par rapport aux autres pour les déplacer. Les
logiciels de set-up virtuel proposent à présent une segmentation semi-automatisée ou carré-
ment automatisée des dents. Cette étape permet de déterminer précisément la limite entre
la dent et la muqueuse, les volumes coronaires mésio-distaux et occluso-gingivaux, les axes
dentaires, mais aussi les centres de rotation de celles-ci. La proposition du logiciel peut et doit
être corrigée selon la réalité clinique, et la superposition avec l’imagerie, notamment avec le
CBCT qui sera d’une grande aide pour déterminer précisément les axes dentaires, souvent
représentés par des flèches. Les dents absentes, ou non mobilisables (ankylose, bridge ou
implant) sont identifiées en tant que telles.
Analyse des modèles
De nombreuses informations sont alors extraites de ces modèles comme la largeur mésio-dis-
tale des dents, le surplomb, le recouvrement, la dimension transversale, la dysharmonie
dents-arcades ou la dysharmonie dento-dentaire, de manière fiable et plus rapidement que
sur des modèles physiques. La répartition des contacts occlusaux et leur intensité sont obser-
vables et modifiables. Le choix du rapport des bases osseuses pendant la réalisation de la
prévisualisation du traitement orthodontique dépendra de la composante orthopédique ou
orthognatique du traitement, ou de l’existence d’un décalage entre l’occlusion d’intercuspi-
dation enregistrée avec la « relation centrée ». Toutes ces données sont combinées à celles
recueillies lors de l’examen clinique et de l’analyse céphalométrique, pour définir des objec-
tifs de traitement clairs voire les différentes options thérapeutiques envisageables que l’on
souhaiterait simuler. L’examen clinique pourra être complété voir corrigé grâce à l’observa-
tion du patient virtuel reconstitué par la superposition par exemple d’un scan facial au sourire,
de l’imagerie et des empreintes digitales.
Le set-up numérique
Jusqu’à présent, le montage directeur et la simulation du traitement étaient un travail fasti-
dieux de découpe sur le plâtre et de déplacement dans la cire, que l’on réservait aux plans
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