Page 192 - Trans-Num-V1
P. 192
CHAPITRE VII L’apport du numérique en orthodontie
possible de concevoir un appareillage sur mesure par ordinateur, que ce soit une gouttière
de désocclusion, un guide pour mini-implant, un activateur ou un disjoncteur, pour ensuite les
imprimer en résine ou par frittage laser de métal (peu accessible encore au sein du cabinet).
L’exportation du fichier STL du dispositif, ou du modèle permettant sa conception, dans le
logiciel de l’imprimante 3D, est suivie de l’organisation du plateau d’impression et son codage
(g-code) qui sera transmis à l’imprimante. L’accessibilité aux imprimantes 3D par dépôt de
fil thermoplastique fondu (FDM), ou par stéréolithographie (SLA ou DLP), rend possible la
centralisation au cabinet de la production de nombreux outils de traitement.
Enfin, des robots au service de la découpe de certains appareils ou du pliage par exemple
des fils de finition ou de contention se développent aussi.
1.3.1 Le collage indirect (cf. Chapitre ?)
Des compagnies comme 3Shape, OnyxCeph ou Maestro 3D proposent des modules de
placement virtuel des brackets, pour la réalisation de gouttières de collage indirect individua-
lisé au sein du cabinet. Cette méthode présente l’avantage de réduire le temps de travail et
de traitement, en réduisant les phases de finition ou de recollage.
Selon les étapes précédemment décrites, les modèles numériques sont orientés selon le
plan d’occlusion et segmentés. En général, sur chaque dent le logiciel propose des points
centraux de la face vestibulaire, appelés FA point, pour « facial axis » définit par Andrews.
Selon l’individualisation du collage décidé par le praticien, ces points peuvent être modifiés
puis enregistrés. Ce sont les repères sur lesquels les brackets seront positionnés automati-
quement. L’observation simultanée de la position des brackets sur le modèle initial et l’impact
sur le set-up final permet de corriger le placement, soit par déplacement de la dent sur le
set-up final, soit par déplacement du bracket sur le modèle initial.
Une fois le rendu satisfaisant, le fichier .stl du modèle initial avec les brackets en place est
exporté pour confectionner la gouttière de transfert selon deux méthodes distinctes : soit l’im-
pression du modèle avec les brackets, soit l’impression directe de ou des gouttières de trans-
fert. Une fois la gouttière transparente et biocompatible réalisée, les brackets sont placés
dans leurs logettes, puis encollés et mis en bouche. Ce procédé de collage indirect présente
une bonne reproductibilité.
Les systèmes cités précédemment possèdent des banques de données des brackets vesti-
bulaires et linguaux de différentes marques. Le système Indibond commercialisé par Ortho-
®
Partner, permet la réalisation de gouttières de transfert pour le collage indirect de leurs
brackets Genius .
®
D’autres systèmes sont entièrement personnalisés soit par l’individualisation du bracket ou
du fil ou des deux. C’est le cas du système Insignia de Ormco, dont les brackets sont usinés
®
en fonction de la personnalisation du set-up ou LightForce, jeune entreprise américaine créée
en 2019, qui propose des brackets céramiques en impression 3D, dont les gorges et les
bases sont entièrement individualisées selon la morphologie dentaire, le set-up du praticien
et l’évitement des interférences occlusales (essai clinique pour 2021).
192
18/03/2021 17:48
Trans_Num.indd 192 18/03/2021 17:48
Trans_Num.indd 192