Page 781 - Traité de chimie thérapeutique 6 Médicaments antitumoraux
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37. MODIFICATIONS DE LA RÉPONSE IMM UNITAIRE, VACCINS, ANTICORPS MONOCLONAUX 739


                                o  Nat  O  OH    O         OOH      0
                                                                       0
              M oro O=,,="-
                     OH
                  O
                           O
                                   .-
                                5
              ',/o ° ,Il/o                             \,Il/or
              Me)  ô  o        [    ao  ô  H           Mweo  ô  OH 6
                   ..,.,.__ ,....,/  EnL  _,,,._ ,....,/    ---r- ,...--/
                                         g?                 tg
                  Hô NH,       RNH,        NH              o !' ,Enz
                                 7' oco
                                 O t                    ft 3o
                 A) DOX-OPONa        COOH
                                «'                      ({)
                             B) R = Ph-CH,CO- ou HOOC-(CH>)+-CO-  A
                              ou MPEG ou BPEG ou -CO-CH,_S  C) R=Hou NH, ou PO,H,
                                                 LI
              Figure 7 :  Prodrogues de la doxorubicine, substrats des phosphatase (A), B-lacta-
                       mase (B) et pénicilline-amidase (C)
              3.4.  COUPLAGE ANTICORPS-RADIONUCLÉIDES
              La radio-immunothérapie met à profit le ciblage de l'irradiation sur les cellules tumorales
              cibles grâce à des anticorps radiomarqués. Elle repose sur la sensibilité particulière des
              hémopathies malignes à l'effet des radiations, à la possibilité d'atteindre non seulement
              les cellules malignes reconnues par l'anticorps mais également les cellules voisines et
              au fait que l'internalisation de l'antigène n'est pas nécessaire à l'expression de la cyto-
              toxicité. Les particules émises doivent libérer leur énergie localement dans un rayon
              englobant une ou un petit nombre de cellules. Le radioélément doit avoir une demi-vie
              relativement courte et pouvoir être rapidement couplé chimiquement aux anticorps. Les
              radio-isotopes répondant à ces critères et quelques-unes de leurs caractéristiques sont
              présentés dans le tableau 9.
               Tableau 9 : Caractéristiques de radionucléides utilisés en radio-immunothérapie
                                      énergie,
              radio-isotope demi-vie  émission  pénétration'  commentaire
                                       MeV
               astate-211  7,2 h  a    5,9   0,04-0,08
              bismuth-212  1 h   a     6,1   0,04-0,08
               cuivre-67  2,4j   13    0,57    0,6      émission y Qmagerie)
                iode-125  60j  e Auger  7,5  0,001-0,02  cytotoxique par internalisation
                iode-131  8,1 j  13    0,61    0,8      émission Y (imagerie)
               yttrium-90  2,5j  13    2,3     5,3
              1. Rayon de la sphère en mm où 90 % de l'énergie émise par le radionucléide est absorbée.
                Le premier radionucléide utilisé a été 13 1 1 qui présentait l'avantage d'être commercia-
              lement disponible et d'utilisation familière au niveau des centres de médecine nucléaire
              (manipulation, dosimétrie). Ses inconvénients résident dans une demi-vie longue
              (8 jours), la déshalogénation partielle des anticorps iodés dans le sang et au niveau de
              la tumeur (raccourcissement de la rétention isotopique sur l'anticorps, risques
              d'hypothyroïdisme, irradiation d'autres organes par l'émission y de "?'). L'iode est géné-
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