Page 116 - Traité de Chimie Thérapeutique 4 Médicaments en relation avec des systèmes hormonaux
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2. MÉDICAMENTS DU DIABÈTE SUCRÉ UTILISABLES PAR VOIE ORALE   77

            6.   CONTRÔLE

            Sont inscrits à la Pharmacopée française Xe édition : tolbutamide, chlorpropamide,
            glibenclamide, gliclazide.
              Le carbutamide, qui était inscrit sous le nom de glybutamide à la IXe édition n’a pas
            été réinscrit à la dixième, seule valable désormais.

            6.1.  IDENTIFICATION

            Elle repose sur tout ou partie des tests classiques :
           -  Détermination du point de fusion soit directement (chlorpropamide, tolbutamide,
             glibenclamide), soit après hydrolyse sulfurique (tolbutamide).
           -  Comparaison du spectre infra-rouge à celui d'une substance chimique de référence
             (SCR).
           -  Spectrophotométrie en ultra-violet (cf. 5.5).
           -  Chromatographie en couche mince sur gel de silice avec agent fluorescent à
             254 nm et comparaison du Rf avec celui de la SCR.
             Cette méthode est, en général, efficace et suffisante. A titre d'exemple, pour le gli­
           clazide, la Pharmacopée française utilise des plaques de silice G et une phase mobile
           constituée d'acide formique, de méthanol et de chloroforme (2 : 6 : 4).
             Dans d’autres conditions (gel de silice H, chloroforme : acide acétique 99 : 1, révé­
           lation au xanthydrol), Menzer a pu déterminer les Rf des principales impuretés poten­
           tielles (tableau 13) :

                     Tableau 13 : Rf des impuretés potentielles du tolbutamide
                  Substance          Rf           Substance        Rf
                 tolbutamide        0,85       p-tolylsulfonylurée  0,26
                N, N-dibutylurée    0,56       p-tolylsulfonylbiuret  0,13
               p-tolylsulfonamide   0,47         /V-butylurêe     0,12

           - Réaction colorée pour le gliclazide : traitement à la phénylhydrazine puis à l'ammo­
             niaque, addition de sulfate de nickel avec développement d'une coloration rouge
             rosé, extractible par le CH2CI2.

           6.2.  ESSAI

           -  Vérifications du pH et la limpidité des solutions pouvant mettre en évidence, entre
           autres, l’urée monosubstituée (non sulfonée).
           -  Recherche des métaux lourds, des chlorures, des sulfates (essais limites).
           -  Détermination des cendres sulfuriques.
           Ces essais correspondent naturellement à des vérifications globales de pureté.
           -  Détermination du taux d'humidité par perte à la desiccation.
           -  Recherche des substances apparentées par chromatographies en couche mince. Il
           s'agit ici des impuretés potentielles provenant d'une purification insuffisante et (ou) de
           décomposition.
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