Page 117 - Traité de Chimie Thérapeutique 4 Médicaments en relation avec des systèmes hormonaux
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           Pour le chlorpropamide, on recherchera tout spécialement la dipropylurée et le para-
           chlorobenzènesulfonamide ; pour le glibenclamide :
           le sulfonamide : (MeO)(CI)-C6H3-CO-NH-CH2-CH2-Ar-SO2-NH2
           et le carbamate : (MeO)(CI)-C6H3-CO-NH-CH2-CH2-Ar-SO2-NH-COO-CH3, cf. 4.2.).


           6.3-  DOSAGE

           Il est pratiqué par protométrie en utilisant de, manière générale, l'acidité du groupe :
           -SO2-NH-CO-NH-, au sein de l'éthanol avec titrage par NaOH 0,1 N en présence de
           phénolphtaléine, ou au sein du diméthylformamide à l'aide de méthylate de sodium
           avec détermination potentiométrique du point d'équivalence (pour le carbutamide, à la
           IXe édition, à l'aide de rouge de quinaldine). Dans le cas particulier du gliclazide, il est
           possible, de surcroît, de doser l'azote basique du système bicyclique par titrage à
           l'acide perchlorique au sein de l’acide acétique anhydre.
             On peut aussi utiliser la spectrométrie ultra-violette : pour le chloropropamide,
           par exemple, en solution alcoolique avec HCl 0,01 N, avec détermination de l'absorp­
           tion à Xm. = 232 nm (cf. 1.5.5.).
             La Pharmacopée américaine (USP XXII) utilise pratiquement les mêmes méthodes,
           mais on peut cependant signaler la recherche de sélénium (classique chez tous les
            produits organiques soufrés) et le dosage par chromatographie liquide haute perfor­
            mance avec étalon interne.


            7.   DOSAGES DANS LES FORMES PHARMACEUTIQUES
                 ET LES LIQUIDES BIOLOGIQUES

            Dans les comprimés, les dosages peuvent être pratiqués par spectrophotométrie et il
            est classiquement possible d'éviter les interférences des autres substances en utili­
            sant des mesures d'absorbance à diverses longueurs d'onde, en ultra-violet. On peut
            aussi utiliser le complexe 1/1 formé, par exemple, entre le tolbutamide et la safranine
            T, extractible par le chloroforme et dosable colorimétriquement à 510 nm.
              La CLHP est de plus en plus utilisée ; c'est par exemple, la méthode retenue à
            l'USP XXII pour le tolbutamide avec une phase mobile ; hexane, hexane saturé d'eau,
            tétrahydrofurane, éthanol, acide acétique (475:475:20:15:9) et détection UV à
            254 nm.
              Dans les liquides biologiques, le dosage ne présente d'intérêt que pour les études
            métaboliques puisque l'efficacité de ces médicaments peut être estimée par un test
            direct : la glycémie. On retrouve alors les méthodes classiques, et toujours avec le tol­
            butamide comme exemple :
            -  spectrofluohmétrie : excitation à 480 nm et lecture à 600 nm,
            -  chromatographie gaz-liquide : sous forme de dérivé méthylé et (ou) trifluorométhylé
              avec détection par ionisation de flamme ou capture d'électrons,
            -  chromatographie liquide haute performance en phase inverse (silice greffée C18,
              phase mobile : eau ou tampon + acétonitrile, détection UV),
            -  spectrométrie de masse couplée à la chromatographie gaz-liquide à colonnes
              capillaires, le plus souvent avec ionisation chimique.
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