Page 612 - Traité de Chimie Thérapeutique 4 Médicaments en relation avec des systèmes hormonaux
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• Comme activateurs de l'hématopoïèse, dans certaines hypoplasies et aplasies
médullaires, les anémies hémolytiques ; la posologie est de l'ordre de 1 mg/kg/j pour
les composés actifs par voie orale.
7.2. CHEZ LA FEMME
- Dans le traitement du lichen scléro-atrophique vulvaire, par voie percutanée
(Andractim) ;
- L'emploi comme anti-estrogène, dans les carcinomes du sein reste exceptionnel ;
une telle thérapeutique ayant été remplacée grâce aux progrès de la chimiothérapie
et par les anti-estrogènes (tamoxifène, aminoglutéthimide). Les esters de drostano-
lone et de nandrolone peuvent toutefois être encore utilisés dans les cancers du
sein métastasés, comme thérapeutique palliative (50 mg toutes les trois semaines
pour la nandrolone, 100 mg 3 fois par semaine pour la drostanolone, par voie IM
dans les deux cas).
Remarque : il est à signaler l'utilisation du stanozolol, tant chez l'homme que chez la
femme, dans le traitement de l'angio-œdème neurotique héréditaire et les manifesta
tions oculaires de la maladie de Behcet.
8. EFFETS INDÉSIRABLES
Chez l'enfant et la femme, le risque principal est une virilisation (acné, hirsutisme,
modification irréversible de la voix, chute des cheveux). La soudure prématurée des
cartilages de conjugaison peut entraîner des troubles de la croissance chez le jeune
enfant (contrôle radiologique nécessaire).
Par action anti-estrogénique, peuvent apparaître chez la femme des irrégularités
menstruelles, une dysovulation et une aménorrhée (action antigonadotrope).
Chez l'homme, on peut observer une diminution de la spermatogenèse (action anti
gonadotrope).
Des troubles métaboliques sont également susceptibles d'apparaître : diminution
de la tolérance aux glucides, augmentation des triglycérides chez les sujets ayant une
hyperlipidémie pré-existante, augmentation des LDL et diminution des HDL ; cet effet
est principalement observé avec les dérivés de synthèse.
L'apparition de troubles hépatiques est possible avec les composés substitués en
17a ; pour des doses quotidiennes supérieures à 10 mg de méthyltestostérone ou à
25 mg de noréthandrolone, peut survenir une hépatite cholestatique (hépatomes :
rarement signalés) environ 8 semaines après le début du traitement ; ces troubles
régressent à l'arrêt du traitement ; une surveillance biologique des fonctions hépa
tiques est indispensable (phosphatases, transaminases).
9. CONTRE-INDICATIONS
Cancers de la prostate et cancers hormonodépendants chez l'homme ; femme
enceinte (risque de virilisation du fœtus) ou en cas d'allaitement.
Adénome prostatique, insuffisance hépatique ou cardiaque, sujets pré-pubertaires,
femme en période d'activité génitale, personnes âgées (en cas de problèmes de mic
tion), états d'agressivité.