Page 785 - Traité de Chimie Thérapeutique 4 Médicaments en relation avec des systèmes hormonaux
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           nées (acné, psoriasis), ces molécules montrent leur efficacité en chimioprévention de
           divers cancers.
             Par ailleurs, la vitamine A et l'acide rétinoïque ont largement bénéficié des acquis
           de la biologie moléculaire avec la mise en évidence de récepteurs spécifiques qui
           appartiennent à la "superfamille" des récepteurs des stéroïdes et des hormones thy­
           roïdiennes.
             Somme toute, une histoire qui n'en finit pas de s'écrire !

             La première partie de ce chapitre sera consacrée à la vitamine A, tandis que la
           seconde traitera plus particulièrement de l'acide rétinoïque (métabolite de la vita­
           mine A) et des rétinoïdes.



            A. LA VITAMINE A

            1.   STRUCTURE ET NOMENCLATURE

            1.1.  VITAMINE A
            Sous le nom de vitamine A, sont désignées "un certain nombre de substances de
            structure très voisine existant dans les tissus animaux et présentant le même genre
            d'activité. La principale et la plus active biologiquement est le rétinol tout-trans qui
            peut être préparé à l'état pur par synthèse, tandis que dans les produits naturels (huile
            de foie de poissons et de mammifères marins ou concentrais naturels), il est accom­
            pagné de plusieurs isomères" (Pharmacopée française).
              La vitamine A, comme tous les rétinoïdes en général, représente une classe de
            molécules constituées de quatre unités isopréniques assemblées tête à queue. Tous
            les rétinoïdes peuvent formellement dériver d'une structure de base comprenant
            5 doubles liaisons et un groupe fonctionnel situé à une extrémité du système poly-
            énique.
              Le squelette de la famille ("stereo-parent") répond à la formule générale suivante :
            un cycle triméthylcyclohexényle relié à une fonction R polaire (alcool, acide...) par
            l'intermédiaire d'une chaîne tétraénique substituée de configuration tout-trans.







               Les principaux dérivés sont représentés dans le tableau 1.
              Toute modification structurale du squelette de base sera désignée selon les règles
             en vigueur de la nomenclature (Recommandations 1981 de l'IUPAC-lUB Joint
             Commission on Retinoids nomenclature).
              Ainsi, une insaturation supplémentaire dans le cycle cyclohexényle conduit, par
            exemple, au 3,4-didéshydrorétinol (aussi connu comme déshydrorétinol ddROH ou
            vitamine A2), métabolite de la vitamine A retrouvé au niveau de la peau.
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