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Techniques de vente                                                          Brevet Bancaire Métiers

                                  6. Comprendre ce qu’est la fidélité




              Principe n°1 : Ne cherchez pas à retenir tous les clients, soyez sélectifs


            Tous les clients ne veulent pas ou ne sont pas disposés à investir dans une relation plus plaisante
            avec la banque ; certains ne génèrent pas un taux de retour suffisant, d’autres encore ne sont tout
            simplement  pas  rentables.  Il  est  tout  à  fait  impensable  d’envisager  la  moindre  dépense  pour
            renforcer les liens avec l’un ou l’autre de ces trois groupes. L’entreprise doit évaluer ses clients –
            autrement dit en mesurer la valeur – avant de chercher à les retenir.


              Principe n°2 : Fidéliser le client prend du temps


            Organisation et patience sont nécessaires.

            Tout bon programme de fidélisation repose avant tout sur l’information. C’est pourquoi les bases
            de  données  sont  d’une  importance  capitale.  Elles  permettent  de  disposer  des  informations
            pertinentes  et  mises  à  jour  pour  mettre  en  oeuvre  un  tel  programme.  Ceci  nécessite  des
            ressources dédiées, le soutien de ses collègues et de la direction, et de laisser au programme le
            temps  de  produire  ses  effets.  Cependant,  la  réalité  de  la  fidélisation  se  vit  sur  le  terrain.  Elle
            repose sur les efforts et les compétences des chargés de clientèle bancaire.


              Principe  n°3  :  La  polygamie  du  consommateur  est  aujourd’hui  une  réalité  économique  :
               concentrez-vous sur la part de dépenses de vos clients qui est rentable pour vous



            Dans  le  monde  d’aujourd’hui,  les  relations  exclusives  se  sont  érodées,  elles  sont  devenues
            plurielles, avec des consommateurs plus volontiers fidèles à un groupe de marques, plutôt qu’à
            une marque unique (multi bancarisation). Par opposition à l’esprit « une marque pour la vie » qui
            prévalait  dans  le  passé,  les  consommateurs  sont  aujourd’hui  devenus  de  fieffés  polygames.  De
            fait,  ils  sont  convaincus  que  la  plupart  des  banques,  sont  plus  ou  moins  équivalentes.  C’est
            pourquoi ils refusent de se consacrer à une marque unique. Le défi pour les entreprises consiste à
            évaluer  la  fidélité  de  ses  clients,  en  s’efforçant  d’augmenter  la  part  de  dépenses  des
            consommateurs les plus rentables ou à fort potentiel.


              Principe n°4 : La fidélité repose sur un bénéfice mutuel. Or la plupart des programmes de
               fidélisation privilégient les intérêts de l’entreprise



            Pour  être  attractive,  une  politique  de  fidélisation  doit  bénéficier  aussi  bien  au  client  et  qu’à
            l’entreprise.  De  plus,  les  gratifications  prévues  par  le  programme  ne  doivent  pas  dénaturer  ou
            déprécier la perception de la valeur de l’offre de la banque. Le programme ne doit pas coûter plus
            de  temps  ou  d’efforts  qu’il  n’en  faut  au  client,  ne  serait-ce  que  pour  décrire  ses  multiples
            transactions.  Enfin,  les  récompenses  doivent  être  suffisamment  attractives  pour  influer  sur  les
            comportements d’achat futurs.







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