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Opérations à l’international



                   •  Cotation en position :

               Un combiste peut chercher à se défaire d’une position (longue ou courte). Si la position lui
               est  bénéficiaire  et  craint  un  retournement  du  marché,  et  préfère  aussi  assurer  un  profit
               certain et immédiat, il va donc se défaire de sa position : si longue → vendre, si courte →
               acheter.
               Inversement, si la position est déficitaire, et il veut minimiser sa perte, il va donc modifier sa
               cotation dans le sens qui va lui permettre de solder sa position.
                   •  Cours croisés :

               Lorsqu’une banque intervient pour le compte d’une entreprise sur le marché des changes,
               elle peut procéder de deux manières :

                     - Soit  acheter  ou  vendre  directement  la  devise  concernée  contre  la  monnaie
                      nationale.

               Soit passer par une devise tierce, lorsque la devise demandée ou cédée n’est pas cotée
               contre la monnaie de référence, en l’occurrence dans le monde aujourd’hui, le dollar
               américain.
               Exemple :  une  société  importe  des  produits  de  suisse  et  doit  régler  un  million  de  francs
               suisses, comme elle possède des Euros, elle souhaite savoir combien elle doit en céder pour
               régler 1 million de francs suisses.

               3.2 Risque de change et instruments de couverture


               a. Notion de risque de change

               On  dit  qu’il  y  a  risque  de  change,  lorsqu’une  entreprise  fait  des  opérations  dans  une
               monnaie différente de sa monnaie nationale et que le règlement financier peut se réaliser à
               une parité différente de celle retenue à l’engagement ou lors de la fixation des prix.

               Est  exposée  au  risque  de  change,  toute  entreprise  qui  détient  des  actifs  ou  des
               engagements exprimés en monnaie étrangère. Une augmentation des cours provoque une
               perte sur les dettes et systématiquement c’est un gain sur les avoirs et les créances.

               Le risque des changes s’exprime par une possibilité de perte et aussi de gain d’où l’idée de
               gestion de trésorerie internationale.
                   •  Instruments de couverture

               L’entreprise peut essayer  d’exercer une  action  auprès de  ses partenaires  pour réduire  le
               risque soit en négociant la monnaie de facturation, soit pour réviser les prix en fonction des
               cours,  soit  pour  un  paiement  par  anticipation,  etc.  Ce  sont  des  procédés  de  couverture
               internes  qui  ne  sont  pas  toujours  les  plus  simples  et  les  moins  coûteux  par  rapport  aux
               moyens de couverture externes offerts par les banques.
               C’est  un  choix  sur  le  mode  de  couverture  et  qui  revient  à  la  trésorerie  de  l’entreprise
               d’apprécier.

               Il y a aussi un autre moyen, c’est de ne rien faire et subir.










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