Page 118 - CIFPB-BBM-Manuel Opérations à l'international_Neat
P. 118
Opérations à l’international
• Cotation en position :
Un combiste peut chercher à se défaire d’une position (longue ou courte). Si la position lui
est bénéficiaire et craint un retournement du marché, et préfère aussi assurer un profit
certain et immédiat, il va donc se défaire de sa position : si longue → vendre, si courte →
acheter.
Inversement, si la position est déficitaire, et il veut minimiser sa perte, il va donc modifier sa
cotation dans le sens qui va lui permettre de solder sa position.
• Cours croisés :
Lorsqu’une banque intervient pour le compte d’une entreprise sur le marché des changes,
elle peut procéder de deux manières :
- Soit acheter ou vendre directement la devise concernée contre la monnaie
nationale.
Soit passer par une devise tierce, lorsque la devise demandée ou cédée n’est pas cotée
contre la monnaie de référence, en l’occurrence dans le monde aujourd’hui, le dollar
américain.
Exemple : une société importe des produits de suisse et doit régler un million de francs
suisses, comme elle possède des Euros, elle souhaite savoir combien elle doit en céder pour
régler 1 million de francs suisses.
3.2 Risque de change et instruments de couverture
a. Notion de risque de change
On dit qu’il y a risque de change, lorsqu’une entreprise fait des opérations dans une
monnaie différente de sa monnaie nationale et que le règlement financier peut se réaliser à
une parité différente de celle retenue à l’engagement ou lors de la fixation des prix.
Est exposée au risque de change, toute entreprise qui détient des actifs ou des
engagements exprimés en monnaie étrangère. Une augmentation des cours provoque une
perte sur les dettes et systématiquement c’est un gain sur les avoirs et les créances.
Le risque des changes s’exprime par une possibilité de perte et aussi de gain d’où l’idée de
gestion de trésorerie internationale.
• Instruments de couverture
L’entreprise peut essayer d’exercer une action auprès de ses partenaires pour réduire le
risque soit en négociant la monnaie de facturation, soit pour réviser les prix en fonction des
cours, soit pour un paiement par anticipation, etc. Ce sont des procédés de couverture
internes qui ne sont pas toujours les plus simples et les moins coûteux par rapport aux
moyens de couverture externes offerts par les banques.
C’est un choix sur le mode de couverture et qui revient à la trésorerie de l’entreprise
d’apprécier.
Il y a aussi un autre moyen, c’est de ne rien faire et subir.
118