Page 86 - J'aime autant te hair
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_ Rien d’autre à part le fait que tu mens tout le temps et je
                      commence à me demander, si un jour j’arriverai à te faire confiance.
                             _ Et c’est tout ce qui te préoccupe ?
                             _ Le reste tu devras gérer tout seul. Maintenant si nous arrêtons de

                      parler de ça, je commence vraiment à avoir le vertige.
                             Brandon rallume la radio et de nouveau la musique empli nos
                      oreilles. L’ambiance se détend un peu dans cette voiture. Au faite non. Il
                      vient d’éteindre à nouveau.
                             _ Nous devons nous préparer pour la soirée que nous lancerons ce
                      samedi. Comment tu comptes faire ça ?

                             _ Je ne suis pas celle qui organise, c’est au personnel de l’hôtel
                      d’assurer les préparatifs. Je ne fais pas dans l’événementiel.
                             _ Comme la brillante idée émane de toi, je te croyais heureuse de…
                             Bref peu importe.
                             Je laisse passer plusieurs secondes, avant de reprendre le flambeau

                      de la conversation.
                             _ Si tes parents ne se sont pas connu dans un asile psychiatrique,
                      comment ton père l’a-t-elle rencontré alors ?
                             Brandon se rembrunit.
                             _ Je croyais que tu ne voulais pas en apprendre davantage, sur
                      l’histoire de ma famille.
                             _ Maintenant je veux, ce n’est pas si compliqué à deviner.

                             _ D’abord, il faut que je te dise que jamais personne n’a eu vent de
                      cette histoire, avant aujourd’hui. Je l’ignorais auparavant, jusqu’au jour où
                      je suis tombé sur son journal. Mon père fréquentait le même bar depuis
                      plus de deux ans. Il y allait pour rencontrer des prostituées et se soûler la
                      gueule. Un jour il tomba sur ma mère, et comme il le décrit dans son

                      journal, elle lui faisait les beaux yeux depuis tout ce temps, mais lui
                      n’osait jamais l’aborder. À force de résister, il finit par tomber dans le
                      panneau et c’était le coup de foudre direct. Elle ne voulait pas coucher
                      avec lui, même pour des conséquentes sommes d’argent, ce que
                      recherchait cette femme était un foyer. Elle en avait marre de la routine,
                      blasée au point de vouloir arrêter le trottoir. Mon père a tout de suite signé
                      un contrat avec le patron du bar et s’est vu le droit de s’en aller avec la

                      demoiselle. Cependant la tournure des évènements ne se passa pas comme
                      prévu. Un soir tout a basculé après que mon père soit rentré tard dans la
                      nuit du réveillon. Ils n’étaient pas encore mariés, mais cette femme
                      voulait jouer son rôle d’épouse, le problème c’est qu’aux yeux de mon
                      père, elle était sa catin, sa propriété et rien d’autre. Cette nuit-là, il l’avait

                      battu à sang et violer par la suite, et…


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