Page 169 - Revue LITAR 2019
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70 : EVALUATION DU RISQUE DE FRACTURES DES PATIENTS
                MISES SOUS ANTI-AROMATASES

                Daldoul C, Amri N, Baccouch K, Zeglaoui H, Bouajina E.

                Service de Rhumatologie Frahat Hached Sousse

                Introduction :
                Les  inhibiteurs  de  l’aromatase  (IA)  sont  maintenant  devenus  le  traitement  de
                référence  du  cancer  du  sein  hormonosensible.  L’un  des  principaux  effets
                indésirables est l’accélération de la perte osseuse et le risque accru de fracture de
                fragilité.  Ce  risque  est  majoré  par  d’autres  facteurs  communs  à  la  population
                générale, mais demeure de nos jours sous-estimé. L’objectif de notre travail était
                d’évaluer les facteurs de risque d’ostéoporose chez les femmes traitées par les anti-
                aromatases.
                Matériels et méthodes :
                Il s’agit d’une étude transversale, s’étalant sur une période de 5mois (d’Aout 2018
                à décembre 2018) et colligeant les patientes traitées pour cancer de sein hormono-
                dépendant mise sous IA. Les antécédents de fractures familiaux ou personnels, les
                données  cliniques  et  anthropométriques  ont  été  relevées.  Le  score  FRAX  a  été
                calculé pour chaque patiente. La densité minérale osseuse(DMO) a été mesurée au
                niveau du site fémoral et vertébral par DEXA. La baisse de la DMO était définie
                selon l’OMS.
                Résultat :
                Ont  été  recensé  trente-six  patientes.  L’âge  moyen  était  de  59.6  ans.  Toutes  les
                patientes étaient ménopausées. L’âge moyen de ménopause était de 45.25 ans [32-
                54] avec une durée moyenne de ménopause de 14 ans. Une ménopause précoce a
                été observée chez six patientes (16.7%).un antécédent de fracture du col du fémur
                chez un parent du premier degré a été notée dans 11 cas (30%). Quatre patientes
                avaient un antécédent personnel de fracture de fragilité (11.11%) de siège huméral
                dans un cas, au niveau de la cheville dans 2cas et au niveau vertébral dans un cas.
                une hyperthyroïdie a été retrouvée dans deux cas. Aucun antécédent de polyarthrite
                rhumatoïde,  de  maladie  inflammatoire  chronique  de  l’intestin  n’a  été  recensé.
                Aucune patiente n’a été mise sous corticothérapie au long cours. La durée moyenne
                de suivi de cancer de sein était de 71.7 mois. La durée moyenne du traitement par
                IA était de 31.9 mois. Une chimiothérapie a été associée dans 23 cas (63.9%) et une
                radiothérapie dans 22 cas (61.1%). La probabilité à dix ans calculée par le FRAX
                tool de fracture majeure ostéoporotique était en moyenne de 1.44 [0.3-3.2] et celle
                fémorale était de 0.43 [0-3.2]. La DMO fémorale moyenne était de 0.911 g/cm3
                [0.671-1.185g/cm3] et celle vertébrale était de 1.007 g/cm3 [0.782-1.326g/cm3]. Le
                profil  ostéodensitométrique  était  normal  chez  9  patientes.  L’ostéopénie  était      80
                observée chez 12 patientes. L’ostéoporose était observée chez 15 patientes (41,6%).
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