Page 170 - Revue LITAR 2019
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Un traitement anti-résorptif a été instauré chez 10patientes (27.8%) à base d’acide
zolédronique dans 6 cas, de résidronate dans un cas et de clodronate de disodium
dans trois cas. une durée moyenne de traitement de 10.3 mois [0-12].
Conclusion :
La majorité des patientes traitées avec des inhibiteurs de l'aromatase n'ont pas une
évaluation adéquate du risque de fracture. Devant les nouvelles recommandations
de l’ESCEO indiquant une prolongation du traitement par IA pendant 10 ans, un
screening régulier de ces facteurs de risque ainsi qu’une évaluation densitométrique
sont recommandés.
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71 : SPONDYLODISCITE INFECTIEUSE EN MÉDECINE INTERNE
Fhima F, Baya W, Mzabi A, Anoun J, Kermani M, Ben Fredj F, Rezgui A,
Laouani Kechrid C
Service de médecine interne, CHU Sahloul, Sousse, Tunisie
Introduction :
La spondylodiscite infectieuse (SPI) nécessite un diagnostic rapide qui reste
pourtant difficile. Cela tient non seulement à une clinique parfois peu bruyante, mais
également sans doute à sa très faible incidence par rapport à la lombalgie commune
aiguë. Une fois le diagnostic est suspecté tout doit être entrepris pour isoler un
germe avant de débuter un traitement adapté.
Matériels et méthodes :
Il s’agit d’une étude rétrospective descriptive se basant sur les dossiers des malades
hospitalisés au service de médecine interne au CHU Sahloul pour SPI, sur une
période de 17 ans (de 2000 à 2017). Notre objectif est de relater les données
épidémiologiques, cliniques, bactériologiques et thérapeutiques des SPI.
Résultat :
Nous avons colligé 44 malades ayant un âge moyen de 53 ans avec des extrêmes de
16 ans et 84 ans. Le sex-ratio hommes/femmes était à 1,6. 24 malades rapportaient
la consommation de lait cru et/ou un contact avec des animaux. 3 autres rapportaient
un contage tuberculeux. Un traumatisme rachidien récent était retrouvé dans 5 cas.
La SPI était suspectée devant des rachialgies dans 42 cas. La fièvre était présente
dans 29 cas. Un cas était débuté par des douleurs de l’hypochondre gauche. Des
signes généraux à type de sueurs nocturnes et d’une altération de l’état général
étaient notés respectivement dans 23 et 33 cas. Des radiculalgies étaient rapportées
dans 22 cas. Deux cas étaient découverts lors d’une intervention chirurgicale. Une
porte d’entrée était retrouvée dans 11 cas. Elle était urinaire dans 3 cas, cutanée dans
2 cas, post-infiltration articulaire, par inoculation directe chirurgicale, digestive, 81