Page 25 - Paul THUNISSEN
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Aujourd’hui  le  Club  de  Rome  compte  56  membres  dont  14  à  part  entière,  et  les

              détracteurs ne manquent pas, notamment Donald Trump qui part du principe que si les
              ressources planétaires s’essoufflent, on pourra toujours les remplacer par autre chose

              grâce à la technologie. Pour lui, le bien-être des gens passe par la croissance et le
              volume d’emploi.


              Aurelio Peccei fut le premier résistant à cette croissance-là.


              Le Club de Budapest

              En 1993, Ervin Laszlo, membre du Club de Rome, songea à l’argument prioritaire de A.

              Peccei « il faut faire une pause et réfléchir ». Le club de Budapest jette les fondations
              d’une autre façon de penser, plus sage et plus éthique de telle manière d’aborder et de

              résoudre  plus  sereinement  les  défis  politiques,  sociaux,  économiques  et

              environnementaux qu’il faudra comprendre et résoudre au XXIème siècle.

              Le club de Rome était constitué, comme je l’ai déjà dit, de personnalités issues du monde

              des affaires, de scientifiques et de fonctionnaires. Pour équilibrer la pensée rationnelle,
              le  Club  de  Budapest  fit  appel  à  des  personnalités  issues  du  monde  de  l’art,  de  la

              littérature ou encore de la spiritualité. Tous des petits génies de la créativité.

              Si on veut changer le monde, il faut apprendre à discerner le sens commun et reléguer

              les intérêts personnels au second plan. Telle est la philosophie de ce club qui apparait

              alors comme une annexe du Club de Rome. Ce mode de pensée est le prérequis avant
              de songer à transformer nos sociétés en un monde durable.


              Jusqu’en 2004, le Club de Budapest a décerné des récompenses à des personnalités
              remarquables. C’est ainsi que le Prix de Conscience planétaire fut décerné notamment

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              à Václaf Havel, Michail Gorbatchef, Desmond Tutu, Kofi Hanan, Shimon Péres … pour
              leurs  appels  incessants  à  une  prise  de  conscience  de  la  politique  mondiale  et  leur
              implication personnelle dans le développement d’un processus de paix.


              Le prix ‘changer le monde -  prix de la Meilleure Pratique’ fut décerné pour des projets
              visant à éradiquer la pauvreté dans le monde. Les lauréats développent des projets au







              10  V. Havel fut président de la république Tchèque, M. Gorbatchev fut le dernier dirigeant de l’URSS, Desmon Tutu
              était archevêque anglican d’Afrique du sud, Kofi Annan fut secrétaire général de l’ONU, Shimon Pérès fut
              président de l’état d’Israël.
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