Page 24 - FIL 55 demat
P. 24
N°55
Décembre 2016 International Aventure Peugeot
lequel programme était d'ailleurs simplement esquissé lorsque les inscriptions ont été ouvertes.
Et de surcroît dans un pays que je connaissais déjà et même dans une région que j'avais déjà
visitée, grâce aux Peugeotistes néerlandais que j'ai dans mes vieilles relations. Mon opinion
s'exprime aujourd'hui très simplement : je suis enchanté d'y être allé.
Jean Perrin
Un pays accueillant : oui, mais...
Les Néerlandais sont des gens accueillants. Leur pays est un carrefour, et ils se font un point
d'honneur à être aimables avec tous les visiteurs. Pratiquement tout le monde parle anglais. La
propreté règne. Les routes sont en bon état, à de très rares exceptions près. Les panneaux de
signalisation sont clairs et bien entretenus. Les automobilistes locaux conduisent détendus : ils
respectent les limitations de vitesse et ignorent les gestes de nervosité. Un pays idéal, donc ?
Ça dépend du point de vue. Pour les piétons, c'est presque un enfer.
Les cyclistes sont omniprésents et s'arrogent tous les droits. Ils foncent tête baissée, sur la
chaussée comme sur le trottoir. Malheur au piéton et à l'automobiliste qui relâchera une seconde
sa vigilance vis-à-vis des bicyclettes ! Pour les voitures anciennes, ce n'est pas le paradis non
plus. Premièrement l'essence est chère, nettement plus chère qu'en France où on se plaint déjà
des tarifs.
Deuxièmement, le SP 98 est devenu pratiquement introuvable. Dénicher du SP 95, c'est un
exploit. La plupart des stations ne vendent plus que deux produits : le gazole et l'E95 avec
éthanol. Or, les circuits d'alimentation des véhicules de collection supportent très mal l'éthanol.
Troisièmement, la fiscalité tire au gros calibre.
Alors que le consensus européen fixe l'âge des voitures de collection à 30 ans minimum, l'État
néerlandais a décidé que ce serait 40. Les moins de 40 ans, même plus très jeunes, supportent
des taxes annuelles extrêmement lourdes, d'ailleurs aggravées par trois fois ces deux dernières
années.
De nombreux collectionneurs font "profil bas" et dissimulent leurs voitures dans un garage après
les avoir déclarées inaptes à rouler auprès de l'administration. Plusieurs centaines d'autres,
paraît-il, perdant tout espoir d'amélioration, les auraient carrément envoyées à la casse.
24