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N°55
                                                Décembre 2016                  International Aventure Peugeot


            La région choisie pour le parcours était celle des bouches du Rhin. C'est d'ailleurs le nom que
            Napoléon lui avait donné quand le Premier Empire occupait les Pays-Bas, sans doute en pensant
            aux Bouches-du-Rhône. Au point de vue hydrographique tout est complexe dans l'ensemble du
            pays. La zone en question, située en gros entre Arnhem et Tiel, n'échappe pas à la règle. Entre le
            Rhin lui-même, des bras nommés Waal ou Lek, la Meuse et enfin la multitude de canaux petits et
            grands creusés par l'homme, difficile de s'y retrouver quand on n'est pas né sur place. Toujours
            est-il  que  cette  complexité  aquatique  donne  un  charme  particulier  à  cette  zone.  Dans  notre
            périple, nous avons emprunté un bac. C'est assurément un moyen de transport répandu chez les
            Bataves, et c'était une bonne idée de nous faire effectuer une traversée sur ces embarcations
            typiques.  Seul  bémol,  le  bac  en  question  était  sympathique  mais  un  peu  petit,  et  il  lui  fallut
            beaucoup d'allers et retours pour faire passer 120 voitures. Nous avons donc dû patienter, en
            une longue file, soit avant le bac pour traverser soit après lui pour attendre le reste du cortège.
            Comme le rassemblement était baigné de bonne humeur, personne n'a perdu son calme.

            Il faut dire que le paysage était bucolique, avec des champs souvent peuplés de beaux chevaux
            car l'élevage équin constitue une des ressources de la région.

            L'itinéraire du dimanche matin nous ramenait à l'hôtel pour le déjeuner. Devant la grande tente,
            les artistes de l'art culinaire s'étaient surpassés en nous offrant ce que les Pays-Bas ont de
            meilleur comme poissons et fruits de mer. À l'intérieur de la tente, les participants étaient tout
            à la joie d'avoir retrouvé des amis, d'en avoir connu de nouveaux et d'avoir passé d'excellents
            moments.      En     même
            temps,    un    peu    de
            tristesse  commençait  à
            poindre  car  il  fallait
            bientôt    se    séparer.
            C'est  le  paradoxe  des
            manifestations  réussies
            :  plus  on  s'est  senti
            heureux,  plus  on  est
            désolé  que  ça  s'arrête.
            Mais, une fois passée la
            mélancolie des adieux, il
            reste  les  souvenirs.  Et
            ceux  de  l'IAPM  2016
            sont fantastiques.

            Lorsque                 le
            rassemblement         aux
            Pays-Bas a été annoncé,
            certains membres de l'Amicale 504 m'avaient fait part de leurs réserves : une manifestation
            courte, des activités a priori peu attrayantes, une longue route pour peu de chose en somme. Et
            le sentiment que, chaque année, l'IAPM perdait un peu plus d'intérêt. Moi-même, j'avoue avoir
            hésité à m'inscrire. Plusieurs centaines de kilomètres pour un programme de 48 heures à peine,

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