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N°55
Décembre 2016 International Aventure Peugeot
industrielle qui pût perturber ou être perturbée par les émissions-réceptions. L'emplacement
est la lande de Kootwijk, à peu près située au milieu de nulle part. Le format est celui d'une
immense cathédrale de béton, propre à abriter d'énormes machines électriques grosses comme
des alternateurs de centrale hydraulique. Pour ceux que la technologie radio intéresse,
l'utilisation des grandes ondes ne dura à Kootwijk qu'un petit nombre d'années. Car on s'aperçut
assez rapidement qu'avec des ondes beaucoup plus courtes, on pouvait également couvrir de
longues distances. Les ondes courtes ne peuvent pas suivre la courbure de la terre, mais elles
peuvent rebondir en zigzag sur l'ionosphère et sur le sol et atteindre leur destination, aussi
éloignée soit-elle. Pour une performance à peu près égale, elles demandent beaucoup moins
d'énergie. La station fut donc convertie aux ondes courtes, et toutes les grosses machines
furent remplacées par des équipements nettement moins encombrants. Plus la technique
progressait, moins il était nécessaire d'occuper de la place au sol. Les satellites, les câbles
transocéaniques et les fibres optiques finirent par porter le coup de grâce au centre de
Kootwijk qui cessa toute activité radio en 1998. Que reste-t-il de ces temps révolus ? Un
gigantesque chef d'œuvre architectural, dont les autorités régionales ont su tirer le meilleur
parti. Elles le louent pour ce qu'il est convenu d'appeler aujourd'hui des événements. Le 18 juin,
l'événement c'était le rassemblement international Peugeot.
Sur le parvis, un vénérable D3A aménagé en camion-restauration nous offrait le champagne.
Nous étions ensuite invités à monter dans la salle du dîner, où nous attendait un réel choc visuel :
c'est un local immense par la surface et plus encore par la hauteur. Pas moins de cinq rangées de
tables, sur toute la longueur, étaient prêtes à accueillir les participants. Il s'agissait d'un dîner
de gala, et beaucoup l'avaient compris comme tel. Notamment chez nos amis néerlandais, ces
messieurs arboraient un smoking et ces dames une robe de soirée. D'autres, en minorité,
portaient une tenue plus décontractée. C'est un petit manque de respect vis-à-vis des
organisateurs qui avaient concocté une festivité de grande classe et qui eux-mêmes s'étaient
habillés de façon correspondante. Mais, le monde des voitures anciennes étant par essence un
monde où se côtoient harmonieusement des personnalités diverses, chacun put afficher son
esprit de tolérance.
Une fois de plus, la qualité gastronomique se révéla du meilleur niveau.
Beaucoup d'entre nous ont découvert qu'il existait une "nouvelle
cuisine" hollandaise, comme il en existe une française. Elle vaut la
peine d'être connue, sauf que, comme dans la nôtre, la dimension
des portions n'est pas de nature à satisfaire les grands appétits !
Indépendamment de la cuisine, nous avons apprécié les
interventions des orateurs et l'animation musicale. Plusieurs
responsables ont pris la parole : Xavier Peugeot en sa qualité de
président de l'Aventure Peugeot, Phil Robson, Ellis Blasé. Tous
ont unanimement livré un message d'enthousiasme et d'optimisme
qui confirmait les impressions rassurantes de la veille. Ils nous ont
donné rendez-vous pour les futurs rassemblements internationaux
Peugeot, ce qui a renforcé notre confiance dans l'avenir. Quant à
l'animation musicale, elle était sidérante. Sur la scène, c'est un "big
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