Page 103 - Des ailes pour le Brésil
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CHAPITRE IX.
                  Le grand changement, American Express, le Maroc, la comète de

                  Halley, Antenne 2, l’éléphant rose, aurore boréale, le « Sommet de
                  la Planète » à Rio en 1992, voyage difficile au Canada, fin de carrière.

                      Le réseau de nos agences de voyages devint un des premiers de
                  France et nos agences furent vendues en 1985 à American Expres.

                      Au moment de l’achat, la devise dollar US était à son pinacle, et
                  l’Amérique dominante.
                       Quelque  temps  avant  l’achat  et  l’acquisition  définitive  par

                  d’American Express, l'état-major d’American Express nous invita à

                  la « La Tour d'Argent » pour connaître notre opinion sur l'achat et
                  la réputation de leur groupe. Après un tour de table, je répondis qu’à
                  ma connaissance, leur société avait plutôt la vocation de la vente de

                  cartes de crédit, mais pas celle de gérer des agences de voyages et
                  aussi qu'elle était suspectée d’avoir travaillé avec la mafia et la C.I.A.

                      Toutes  nos  agences,  une  vingtaine,  furent  disparurent  en  peu
                  d’années.

                  Les décisions étaient prises par les financiers de Londres et New
                  York  et  je  n’ai  jamais  compris  leur  stratégie  financière  et

                  commerciale - acheter pour ensuite démolir et supprimer.
                  En fin de compte, leur investissement fut un piteux fiasco.

                  Sur  une  centaine  de  personnes  qui  avaient  participé  au
                  développement de l’agence Daro voyage, une grande majorité fut

                  progressivement, et méthodiquement, licenciée.
                       Aussi,  la  compagnie  American  Express  ne  respecta  pas  les
                  conventions collectives de notre profession d’agent de voyage, qui

                  furent alors perdues, lors de la vente de notre groupe.
                      Les  indemnités  de  départ  après  vingt-cinq  ans  ne  furent  pas

                  respectées, les statuts des sociétés ayant été modifiés.
                      Le seul qui profita largement de l’opération de la vente fut notre

                  président.
                       Quand nous avons été achetés par American Express, j’ai tout

                  de suite compris que la nouvelle ère ne nous serait pas favorable. La
                  suite me donna raison.
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