Page 106 - Des ailes pour le Brésil
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Comme en Europe, la société American Express perdait de l'argent,
c'était l’occasion de faire des plans de licenciements.
En conséquence, de nombreux cadres ayant une rémunération,
au-dessus de la moyenne furent tout simplement mis à la porte sans
aucune pitié.
J’avais reçu, quelque temps avant que l’on m’annonce mon
licenciement, une lettre de remerciements et de compliments du
président Robinson, de New York, pour mon travail à l'hôtel La
Mamounia à Marrakech, dans le cadre de l’organisation annuelle de
l’assemblée générale des administrateurs de la compagnie.
Avant de quitter l’American Express, j’avais organisé plusieurs
voyages événementiels, sans jamais la moindre aide du service
marketing ni de la direction.
Le plus médiatique fut à l’Île Maurice en février 1986, à
l'occasion du passage de la comète de Halley. Une centaine
d’astronomes internationaux, avec leur lourd matériel, restèrent une
petite semaine à scruter longuement le ciel étoilé tropical, dans le
cadre paradisiaque de cette île. Antenne 2 couvrait l’évènement avec
un photographe et un journaliste bien connu encore actuellement.
J’accompagnais l’événement et découvrais le monde des
scientifiques, que je n’avais pas encore fréquenté.
Comme ils sont compliqués !
Ma sœur Noëlle, par curiosité, s’était jointe au voyage de ces
visiteurs de la voûte céleste.
À plusieurs reprises, le nom de la compagnie American Express fut
cité dans les journaux télévisés de 20 heures et je dus m’exprimer
devant les caméras, ce qui n'était pas mon fort.