Page 111 - Des ailes pour le Brésil
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Par estafette, des documents du ministère me furent livrés à mon
domicile.
Le soir même, je me dirigeai vers l’aéroport de Roissy.
Je me sentais impétueux, imbu d'une grande responsabilité,
mais aussi soucieux.
Cette fois, je travaillais officiellement pour défendre la
présence de la France à cet évènement. Oh là là !
Ce fut le premier et plus important congrès international de ce siècle
sur l’écologie, « Éco Rio ».
Le sort de la planète est un sujet auquel je suis particulièrement
sensible, fortement influencé par ma mère depuis ma plus tendre
enfance.
Lors de l'enregistrement de mon billet d'avion au comptoir de
l'aéroport, ma sacoche avec des documents officiels me fut volée.
La police retrouva la sacoche sur l’autoroute quelques jours plus
tard, rien ne manquait à l’intérieur.
À mon arrivée le lendemain à Rio, j’allai saluer le consul et je
commençais ma prospection auprès des hôtels.
Notre ministre de l’environnement qui était à la veille d’un heureux
évènement était inquiète, ne souhaitant pas accoucher à Rio.
Pour réserver et obtenir des chambres auprès des hôteliers, il
fallait payer rubis sur l’ongle dans les 48 heures.
Heureusement, j’avais gardé des contacts auprès de plusieurs
agences de voyages lors de l’organisation de précédents congrès au
Brésil.
Certaines me donnèrent un sérieux coup de main.
Après de rudes discussions et négociations avec les hôteliers, je
pus obtenir d'excellentes chambres à un prix correct à l'hôtel
Méridien, en face de la plage de Copacabana, ainsi que dans d'autres
hôtels de bonnes catégories.
En fin de compte, la participation de la délégation occupa plus de
cent cinquante chambres.
J’avais bien fait de faire ce voyage de préparation.