Page 112 - Des ailes pour le Brésil
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Pendant le congrès, une personne du ministère m’avait accompagné,
                  pour la partie relationnelle du ministère avec les participants de la

                  délégation.
                       Avec une équipe de guides de ma connaissance, recrutée sur

                  place,  je  devais  m’occuper  de  l’organisation  de  l’accueil  des
                  congressistes, des salles de conférences, des bureaux d’accueil dans

                  les hôtels, des locations de voitures blindées, et des organisations des
                  cocktails et d’autres multiples petits détails.
                       Pour toutes ces huiles internationales, le système de sécurité était

                  imposant, l'armée était présente dans de petits abris de toile, au coin

                  de chaque hôtel.
                        Pour me rendre à certaines réunions d’organisation, je devais
                  être affublé de nombreux badges officiels de différentes couleurs.

                      Je n'ai jamais vu autant de chefs d'État et autant de moyens de
                  sécurité déployés. Des hélicoptères patrouillaient dans le ciel sans

                  interruption.
                      Pendant les nombreux cocktails, beaucoup de participants qui

                  m’étaient complètement inconnus, me serraient la main, dont notre
                  président de l’époque, François Mitterrand.

                      Je  constatais  alors,  comme  je  devais  être  partout,  les  effets
                  dévastateurs  de  la  fameuse  boisson  brésilienne,  la  « caïpirinha ».

                  Certains invités s’exhibaient en état d’ébriété au cours des nombreux
                  cocktails quotidiens du congrès.

                  À plusieurs reprises, nous avons dû raccompagner des congressistes
                  vacillants dans leurs chambres.
                  Certains étaient incapables de se souvenir du numéro de chambre

                  ni même du nom de leur hôtel.
                   Quelle hécatombe !

                  À un moment, j’avais pensé mettre en place une permanence de nuit
                  dans les hôtels.

                  Ces  attitudes  lamentables  et  l’indécrottable  arrogance,  si
                  particulières  aux  Français,  me  faisaient  rentrer  dans  mes  petits

                  souliers.
                   Quelle image décadente pour notre pays dans de ces circonstances

                  officielles !
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