Page 114 - Des ailes pour le Brésil
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Les producteurs d’Hollywood avec leurs films avant-gardistes
ont depuis longtemps annoncé la fin de notre planète.
Un grand voyage difficile, au Canada.
Pendant une dizaine de jours, une délégation de deux cent
cinquante ingénieurs et directeurs d’entreprise de travaux publics
devait voyager à travers le Canada : la baie James, Banff, Edmonton
(les sables bitumineux) et pour finir Vancouver.
L’organisation de ce voyage technique avait été minutieusement
organisée, la logistique fut d’une complexité inouïe : avions, bateaux,
autobus, repas, réceptions, etc.
Pendant une importante conférence sous l’organisation des
Canadiens à Québec, je dus trouver un traducteur sur-le-champ
pour que les ingénieurs français puissent comprendre le français
avec l’accent québécois.
Ce ne fut pas facile d’expliquer aux autorités locales que l’accent
canadien est peu familier aux oreilles des ingénieurs français !
Bernard me raconta qu’un jour au Québec, il avait entendu une
hôtesse expliquer le retard d’un avion parce qu’il « avait développé
des troubles d’engins », expression issue littéralement de
l’anglais : « It developped engine trouble » - engin signifiant moteur !
À l’aéroport d’Edmonton, la municipalité avait mis les petits plats
dans les grands, avec cinq autobus pour l’accompagnement vers les
hôtels.
Une ribambelle de motards de la police nous escortait au son des
sirènes à tue-tête pour ouvrir la route.
Quel spectacle honorifique ! Cette
importante délégation en profita pour
joindre l’utile à l’agréable : ils visitèrent
le lac Louise et couchèrent au vieux et
fameux Fairmont Banff hôtel qui se
trouve dans un cadre exceptionnel, au
cœur des montagnes Rocheuses.
La répartition des chambres me procura bien des soucis, ce fut une
des pires attributions, que j’ai eu à faire dans ma carrière !