Page 110 - Des ailes pour le Brésil
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Je me promis que jamais plus je ne monterais sur cette machine
de malheur ! Ce fut la première et la dernière fois que je me suis
assis sur une motoneige.
Le froid peut atteindre moins 30 degrés sous ce parallèle.
Comme consolation, j’ai assisté aux spectacles féeriques de ces
spectres de fumées vertes qui ondulent, oscillent au-dessus de nos
têtes de plus en plus vite en frétillant, pour s’orner finalement de
couleur rose et violet : « L’aurore boréale ».
En 1992, la ministre de l'Environnement de l’époque, Ségolène
Royal, me fit appeler à son bureau du XVIe arrondissement.
Elle avait appris que j'avais une certaine expérience en matière
d'organisation de congrès internationaux du Brésil.
Le service du ministère s’y était pris trop tard, comme souvent,
se croyant un pays indispensable et unique sur la planète pour
réserver des chambres d’hôtel à Rio de Janeiro.
Son service n’avait tout simplement pas
répondu en temps voulu aux propositions
hôtelières du comité d’organisation du
congrès. Deux jours après la rencontre
avec notre ministre, en outre belle femme,
je partis avec un ordre de mission comme
à l'armée - à la recherche de ces
chambres prétendument « introuvables »,
avec la garantie financière d’un certain
ministre des Finances d’alors, Laurent
Fabius.