Page 139 - Des ailes pour le Brésil
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Le gazon était fait à la main avec un tuyau d’arrosage.
Nous avions fait une tentative d’élevage de lombrics pour
fertiliser nos sols, qui se termina mal.
Une nuit, le bruit d’une forte pluie effraya nos vers de terres,
qui s’échappèrent de leur grand caisson de ciment pour s’éparpiller
et fertiliser le verger et le potager.
Nous préparions nos fertilisants avec nos engrais naturels, du
compost et nous utilisions une grande quantité de fumier de vache
ou de chèvre.
Le N P K, azote phosphore potassium, était peu utilisé. Après
plusieurs années de ces traitements, nous sommes parvenus à
augmenter le ph 4,5 et 5,5 du sol en enrichissant cette terre acide.
Nous arrosions tous les jours par micro goutte-à-goutte, directement
au pied des plantes.
Pour notre consommation personnelle de nourriture, nous
avions fait plusieurs tentatives de culture sans grand succès - melons,
laitues et tomates.
En revanche, nous avions créé un verger, avec une trentaine
de variétés de fruits : jaboticaba, citron, sapote, pitangue, deux cent
pieds de noix de cajou, six variétés de mangues et d’acérola. Nous
avions aussi planté une centaine de cocotiers. Notre production
agricole d’une surface de trois hectares n'était pas rentable, car trop
petite et trop diversifiée. Nous arrivions à vendre pour une bouchée
de pain et difficilement, les noix de cajou, les noix de coco et les
autres fruits et agrumes de notre verger.
La majorité de mon temps était consacrée à ma passion : la culture
de palmiers exotiques.
La recherche en botanique devint mon hobby.